Un retour à une certaine normalité amène des entreprises à se reconvertir

Des entreprises qui s’étaient reconverties pour faire face à la pandémie ont dû revenir à leurs activités précédentes après le retour à une certaine normalité.

Par exemple, pour Scott Thompson, fondateur de la Mad Laboratory Distillery, passer du whisky au gel hydroalcoolique n’a jamais été un projet à long terme.

«Nous avions décidé que la vente de gel hydroalcoolique ne faisait pas partie de notre ADN, souligne-t-il. Il s’est avéré que nous avons eu raison. Nous espérions qu’il s’agît d’une demande à court terme.»

Il mentionne que son entreprise est revenue à la production de boissons dès le début de 2022. Cette décision lui a permis d’éviter d’avoir un stock trop important de produits hygiéniques invendus.

M. Thompson dit ne pas comprendre ses concurrents qui ont fait le grand saut au printemps de 2020. Il reconnaît que la demande en gel hydroalcoolique était sans précédent au cours des premiers mois de la pandémie. Il espère ne pas revivre une pareille situation.

«Ils pensaient que les gens en voulaient plus, encore plus et toujours plus. Mais moi, je peux en produire tant et c’est tout ce que je puisse faire. Et devoir prioriser mes livraisons. J’étais à bout de nerfs.»

Plusieurs entreprises qui s’étaient lancées dans la fabrication d’équipements de protection au début de la pandémie ont dû fermer leurs portes, mais certaines s’en sont mieux sorties.

Toutefois, le secteur des distilleries semble s’en être relativement bien sorti. Selon le président de la guilde des distilleries artisanales de la Colombie-Britannique, Tyler Dyck, tous ses membres ont survécu à la pandémie. Certains ont dû consacrer jusqu’à 80 % de leur production à du gel hydroalcoolique à cause de la pénurie dans les hôpitaux et autres lieux publics.

M. Dyck affirme que le retour à la production de boissons n’a pas été difficile, même si l’expérience demeure éprouvante. Des distilleries sont coincées avec des centaines et des milliers de litres de gel alors que la demande est presque nulle.

M. Dyck dit qu’à peine 10 % de ses membres ont atteint le seul de rentabilité en fabriquant des gels,

Certains fabricants ont réduit leur stock en vendant directement aux consommateurs. Plusieurs en ont gardé un goût si amer que M. Dyke doute qu’elles acceptent de se convertir à nouveau si une nouvelle pandémie frappait le pays.

Nick Ngo se rappelle vivement le printemps de 2020 marqué par l’arrivée d’un grand nombre d’entreprises fabriquant des séparateurs anti-éternuement en acrylique.

«Au cours de cette période, les entreprises surgissaient comme par enchantement. Quiconque savait se servir d’une scie en faisait. Je n’étais pas nécessairement d’accord, mais c’était ce qu’ils faisaient.»

La plupart d’entre elles n’existent plus, ajoute le cadre de la société Sixstream Signs, qui produit notamment des panneaux séparateurs.

Et celles qui ont résisté à la pandémie sont celles qui proposaient d’autres produits avant la COVID-19, mentionne M. Ngo.

Le retour aux activités précédant la pandémie s’est particulièrement bien passé pour les entreprises disposant d’une source de matériaux bien établie pouvant servir à fabriquer des articles pouvant être utilisés ou non dans la lutte la pandémie.

Plusieurs entreprises apparues en 2020 ont fermé leurs portes bien avant la levée des restrictions sanitaires à cause de leur inaptitude à obtenir de l’acrylique , dit M. Ngo.