Une femme, une terre… et des tonnes de patates!

NOTRE-DAME-DU-MONT-CARMEL. Il n’y a pas si longtemps, Marie-Christine Brière ne voulait rien savoir de faire carrière en agriculture. Jamais elle n’aurait cru succéder à son père. Et pourtant, elle est maintenant la cinquième génération qui cultive la terre familiale à Notre-Dame-du-Mont-Carmel.

Son entreprise, Pro-Champs 2001 inc., se spécialise dans la pomme de terre. La production de celle-ci se fait sur quelque 800 acres. Chaque semaine, été comme hiver, de gros camions transportent des milliers de livres de pommes de terre. «Notre domaine, c’est la frite congelée. C’est 90 % de notre production qui est dédiée à ce marché», indique Marie-Christine Brière.

Cette année, l’entreprise développe un nouveau marché, soit celui de la croustille.

«On peut avoir l’impression que les patates sont toutes pareilles, mais non. Il y a beaucoup de variantes à prendre en considération, précise Marie-Christine. C’est la température de conservation en entrepôt qui fait la différence entre une pomme de terre qui sera transformée en frites congelées et une autre qui deviendra des croustilles. Ce ne seront pas les mêmes variétés non plus.»

Depuis 2010, cette dernière s’occupe de la gestion de l’entreprise. «On travaille en famille, souligne-t-elle. Mon frère travaille dans les champs. Mon père et mon oncle sont encore beaucoup impliqués.»

La terre familiale n’a pas toujours servi à la culture de pommes de terre. Elle accueillait une ferme laitière au tout début.

«Mon arrière-grand-père n’aimait pas les animaux, donc il a converti ça en pommes de terre, raconte Marie-Christine. On a beaucoup grossi dans les dix dernières années. On s’est aussi affilié avec d’autres producteurs à Notre-Dame-du-Mont-Carmel. On a plusieurs actionnaires.»

Revirement de situation

Adolescente, Marie-Christine n’avait aucune envie de travailler sur l’entreprise familiale. Elle aidait son père, mais n’y voyait pas d’avenir pour elle. Après une année au Cégep, elle s’est surprise à reconsidérer la chose.

«Je me suis rendu compte que j’aimais ça, finalement. Le milieu médical m’intéressait et j’ai complètement viré mon chapeau de bord. Je suis allé étudier en gestion d’entreprises agricoles, puis j’ai fait un baccalauréat en administration des affaires à l’Université du Québec à Trois-Rivières», énumère-t-elle.

Maintenant qu’elle est sur son X, Marie-Christine Brière souhaite solidifier l’entreprise. Elle veut développer de nouveaux marchés et de nouveaux partenariats. À court terme, elle poursuivra ses démarches pour réduire les pesticides présents dans ses champs.

Le saviez-vous?

Les pommes de terre sont plantées en mai et récoltées de la mi-août à la mi-octobre.