Une crèche vivante à l’église de Batiscan

BATISCAN. Il est plutôt rare de voir s’animer les personnages de la crèche sous nos yeux. C’est le privilège qu’auront les paroissiens qui se rendront à la messe de Noël le 24 décembre au soir à Batiscan. La tradition se poursuit cette année grâce à l’implication de nombreux bénévoles.

Louise Labissonnière organise ces célébrations hors du commun depuis 2015.

« Je suis partie de l’évangile pour monter des scénarios. Ensuite j’ai fait des recherches sur internet et avec  »Ma première bible » pour les enfants. J’ai fouillé partout et j’ai monté un scénario avec tout ça. Ainsi le message de l’Évangile devient accessible aux gens de tous les âges. »

Elle a créé deux histoires distinctes qu’elle monte en alternance, toujours avec des personnages animés. Cette année, c’est l’histoire de la petite bergère qui sera présentée.

« J’ai deux formes de crèche. Il y a une année où les personnages parlent et l’année de la petite bergère, les personnages ne parlent pas. L’histoire c’est la petite bergère qui se rend à la crèche. Tout le monde chante D’où viens-tu bergère dans l’église et la petite bergère répond. Il y a des bergers, Marie et Joseph. L’autre version est plus longue. »

En plus des textes et de la présence des figurants, l’ambiance dans l’église contribue à rendre unique ce moment de la messe de Noël.

« Les décors, les costumes, les jeux de lumières, les effets sonores, la complicité de la chorale, tout y est pour se rappeler ce grand mystère de la nativité de Jésus et vivre la joie de Noël dans notre belle église, magnifiquement décorée pour la circonstance. »

Mme Labissonnière a déjà donné des cours de catéchèse aux enfants. Il est tout naturel pour elle d’appuyer la mise en scène de commentaires et de livrer un message biblique.

« Tout au long de la crèche vivante je fais réfléchir les gens. Ça peut quasiment remplacer une homélie. Je me base aussi sur le  »Prions en l’église » du 24 décembre. »

L’engagement de bénévoles de tous les âges est essentiel pour assurer la survie de cette tradition.

« Quand j’ai commencé en 2015, il y avait beaucoup de monde qui venait à l’église mais aujourd’hui il y en a moins, alors c’est plus difficile de trouver des personnages. Quand j’enseignais aux enfants, je les emmenais dans la crèche. Mes petits-enfants ont participé à la crèche à partir de l’âge de trois ans et les enfants de ma sœur aussi. Mais aujourd’hui, les gens vont fêter ailleurs et ils vont moins à l’église. »

Heureusement, elle est bien entourée pour l’organisation de cette messe qui est assurément la plus courue de l’année.

« Si la crèche vivante est très appréciée de notre communauté et des gens de l’extérieur, c’est que j’ai toute une équipe derrière moi qui travaille souvent dans l’ombre: les responsables du diaporama, les préposés au son et lumières, les habilleuses. »

Son fils, Éric, agit comme directeur de chorale et Alexandre Grimard, un multi-instrumentiste de grand talent, l’appuie pour tout l’aspect musical. « Ils ont un don particulier d’embellir nos célébrations et leur présence est importante voire indispensable à la réalisation de ce projet. »