Un nouveau jeu d’évasion s’amène à Sainte-Anne-de-la-Pérade

SAINTE-ANNE-DE-LA-PÉRADE. Yacine ­Merzouk et ­Michelle ­Rundbaken se décrivent comme des raconteurs d’histoires. Ceux qui sont arrivés dans la région il y a près d’un an s’apprêtent à ouvrir deux nouveaux lieux proposant des jeux d’évasion, un à ­Trois-Rivières et l’autre à ­Sainte-Anne-­de-la-Pérade.

Yacine et ­Michelle opéraient leur salle de jeux d’évasion à ­Hawaï, aux ­États-Unis, juste avant que la pandémie de ­COVID-19 ne frappe. Ils l’ont alors fermée pour se concentrer sur la conception de jeux d’évasion en boîte qui étaient envoyés par la poste, toujours inspirés de la fameuse société secrète victorienne qu’ils ont créée comme lien commun de leurs différents scénarios.

C’est d’abord pour se rapprocher de la famille de ­Yacine, originaire du ­Québec, mais aussi animé du désir de trouver un nouveau lieu pour créer des jeux d’évasion en salle que le couple s’est installé en ­Mauricie. «  ­Il y a une grande communauté de jeux d’évasion au ­Québec. On a regardé un peu ce qu’il y avait à ­Montréal et ­Québec, puis dans les autres villes. L’avantage à l’extérieur de ­Montréal et de ­Québec, c’est qu’il y a beaucoup plus d’espace  », souligne ­Yacine.

Le couple a eu un coup de cœur pour le ­Gîte de la ­Tour qui était à vendre à ­Sainte-Anne-­de-la-Pérade. Les concepteurs de jeux d’évasion ont rapidement remarqué les nombreux recoins et passages et leurs possibilités. «  L’opportunité était très belle et comme on n’est pas dans une grande ville et que le prix était raisonnable, ça nous permet d’expérimenter  », précise ­Michelle.

En plus de l’hébergement pour les touristes, ­Yacine et ­Michelle souhaitent y offrir une expérience de nuit qui sort des sentiers battus. Les participants au jeu d’évasion pourront prendre leur temps, explorer, découvrir les passages secrets et l’histoire de la société secrète tout en résolvant le mystère dans lequel ils seront plongés.

La salle qu’ils ouvriront sous peu à ­Trois-Rivières, sur la rue ­Saint-Philippe, proposera une expérience plus classique de jeu d’évasion. Tout est réfléchi pour que les deux expériences fonctionnent en français comme en anglais.

Les scénarios seront ainsi différents dans chaque lieu. À ­Trois-Rivières, la ­Société des curiosités entraînera les participants dans un univers aux allures hawaïennes. Dans ­La malédiction du tiki, les joueurs auront à finir l’enquête initiée par un enquêteur qui a mystérieusement disparu.

«  C’est difficile de combiner les énigmes et les histoires parce que quand les gens sont en train de résoudre un puzzle, ils ont tendance à oublier tout le reste. De notre côté, on accepte de sacrifier un peu de difficulté au profit de l’histoire et de l’immersion. On est des raconteurs d’histoires, explique ­Yacine ­Merzouk qui a notamment travaillé comme pigiste pour les créateurs du jeu de rôle ­Donjons & ­Dragons. On laisse aussi nos joueurs toucher et déplacer beaucoup de choses, qu’elles soient importantes ou non dans le scénario.  »

Ils sont aussi curieux de voir la réponse des gens du ­Québec à leur style de jeu.

«  ­On remarque que les énigmes semblent être un peu plus complexes à élucider et, en général, le design du jeu au ­Québec est meilleur que ce qu’on voit dans la plupart des endroits aux ­États-Unis. Je pense que comparativement au reste de l’industrie québécoise, on a tendance à être un peu plus facile pour essayer d’avoir une trame narrative un peu plus complète. On travaille aussi beaucoup le décor des salles pour que les joueurs se sentent transportés dans un autre lieu et que tout semble réel  », indique ­Yacine ­Merzouk.

Si tout se déroule comme prévu, l’ouverture de la salle de ­Trois-Rivières se fera en mars, tandis que ­Michelle et ­Yacine espèrent ouvrir l’expérience de ­Sainte-Anne-­de-la-Pérade au début de la saison estivale.