La coopérative Massicotte répond à un besoin régional

SAINT-LUC-DE-VINCENNES. L’abattoir de la Coopérative de solidarité Massicotte a repris ses activités en 2023. Bien que des défis soient présents pour son administration, le service d’abattage répond incontestablement à une demande des aviculteurs de la région.

En 2006, le propriétaire de l’abattoir de Saint-Luc-de-Vincennes, André Massicotte, souhaite prendre sa retraite et cherche à trouver des repreneurs pour la poursuite des activités.

« Les activités de transformation des produits se sont poursuivies mais l’abattage a cessé pour des raisons environnementales, les lois ont changé, explique un des administrateurs du conseil d’administration, Luc Beaudoin. Le but a toujours été de relancer les activités d’abattage. »

La coopérative, créée en 2014, offre à nouveau depuis l’an dernier le service d’abattage de volaille.

« Il est fonctionnel depuis juin dernier. On a commencé plus tard que prévu dû à des problèmes financiers causés par des pertes de revenus. »

L’abattage des volailles est un service rare dans la région et répond à un besoin des producteurs.

« Certains de nos membres devaient se rendre à Drummondville, en Estrie ou même à l’Île d’Orléans. Ça représente pour eux des coûts de transport supplémentaires et du temps. Des producteurs avaient arrêté de faire l’élevage de poulets puisque certains abattoirs ont des quantités minimums qui peuvent aller jusqu’à 1000 unités. Nous offrons une plus grande flexibilité. »

Une quarantaine de producteurs sont membres de la coopérative.

« Nous avons trois gros producteurs de volailles et plusieurs plus petits producteurs. Un de nos avantages, qui aide les petits producteurs, c’est qu’on regroupe l’abattage et la transformation. D’autres producteurs, de bœuf par exemple, utilisent nos services de transformation. »

La majorité des clients de la coopérative sont des producteurs de la région.

« Au total, 85 % proviennent des MRC Des Chenaux, Mékinac, Maskinongé et de Trois-Rivières. Ils revendent directement à la ferme ou dans des marchés locaux. »

Une subvention du Fonds local d’économie sociale de la MRC Des Chenaux a permis au centre agroalimentaire de mieux déterminer les stratégies au niveau du prix de reviens.

« Nous avons mené une étude de rentabilité qui a confirmé ce qu’on pensait: ça prend un volume de base plus important et notre prix vendant était beaucoup moins cher que le marché. On s’est ajusté. »

Les principaux défis de la coopérative pour 2024 seront d’augmenter le volume dans un but de rentabilité et de continuer de se faire connaître auprès des producteurs.

La main-d’œuvre représente aussi une préoccupation.

« Nous avons une équipe de base solide, six employés qui proviennent de la région, Champlain, Saint-Luc-de-Vincennes, Saint-Maurice. Nous cherchons des employés à temps partiel, une journée ou deux par semaine. »

La coopérative est aussi à nouveau à la recherche d’un directeur général.

« C’est un long processus, mais cette fois nous allons prendre le temps de trouver la bonne personne », conclut M. Beaudoin.