Lorsque la maison se transforme en véritable village de Noël

SAINT-PROSPER. La féerie de Noël est bien présente chez les Pelletier-Verreault. Une fois dans leur maison, on se croit dans une boutique de Noël ou encore dans le hall d’un grand hôtel new-yorkais.

Cette maison se trouve à Saint-Prosper. Et ce chef-d’œuvre décoratif des Fêtes, c’est fiston qui en est responsable, soit Alexandre Pelletier.

«On a une cinquantaine de bacs de plastique grands formats, peut-être même cent. On commence à décorer dehors à partir du 15 octobre et à partir du 1er novembre à l’intérieur. Normalement, ça me prend un mois pour décorer à l’intérieur, du matin au soir. Dehors, on peut ajouter une autre semaine ou deux de travail», lance-t-il.

«J’ai hérité de cette passion de mon père. C’est un maniaque, surtout des sapins de Noël. Si le sapin ne rentre pas dans la maison, c’est celui-là qu’on prend. On a 15 sapins dans maison. Ma décoration change chaque année. Il y a des choses qui ne bougent pas vraiment, mais la majorité des décorations changent de place. Toutes les pièces sont décorées.»

Le paternel, Pierre Pelletier, n’a eu d’autre choix que d’avouer son amour pour les sapins. «Lorsque j’étais jeune, on était allés un gros sapin. On avait un Station Wagon et il dépassait de cinq pieds devant et de cinq pieds derrière. On avait enlevé la fenêtre pour le rentrer dans le salon. Là, j’attends un coup de chance. Si je peux en trouver un gros comme on voit dans les centres d’achat, je l’achète.»

Alexandre Pelletier, Élise Verreault et Pierre Pelletier sont de véritables passionnés de Noël.

La maman d’Alexandre, Élise Verreault, a, elle aussi, une passion énorme pour Noël.

«Lorsque le 1er novembre arrive, c’est notre cœur d’enfant qui ressort. On aime ça! C’est la maison de mon autre fils et il habite avec nous. Lorsqu’on sort le stock, il trouve que ça traîne beaucoup. Un coup que tout est installé, il trouve ça beau.»

Le village de Noël se calcule en pieds carrés. Il compte des centaines de maisons et un énorme chemin de fer. Il est surélevé sur des feuilles de vinyle, alors tout le filage et les rallonges électriques sont dissimulés en dessous.

«On reçoit des enfants dans le temps des Fêtes et leur visage s’illumine. Ils trouvent ça beau et ils analysent tout dans le village. Il y a en a un que son grand-père lui avait dit de compter les pères Noël en échange d’un dollar par père Noël. Il était rendu à 150$ lorsqu’il lui a dit d’oublier ça. Dans la salle de bain seulement, il y en a 45», ajoute Mme Verreault.

La réputation des Pelletier n’est plus à refaire au village, ce qui fait en sorte que les gens leur donnent des décorations. L’été, ils parcourent les ventes de garage pour trouver d’autres perles rares, avec maman qui négocie tous les prix. À l’automne, ils font la tournée des Costco pour sillonner les allées de Noël.

Designer

Alexandre est designer d’intérieur de profession. «Je suis designer d’intérieur commercial. Je fais beaucoup de vitrines de magasin également. J’ai travaillé pendant cinq ans pour les boutiques Laura Canada», confie-t-il.

«Je décore autant à l’Halloween dans mon loyer. On ne voit aucun mur et aucun plafond parce que c’est rempli de toiles d’araignée. J’ai fait un party et le monde capotait. Cette année, j’ai décoré le magasin de mon amie, Pattes et Museau. Je suis allé faire le village d’une autre amie aussi. Il y a des gens qui viennent et qui me demandent pour décorer. L’an dernier, j’ai décoré la salle paroissiale. J’aime ça et ça fait partie de moi.»

Chez les Pelletier, les films de Noël sont également populaires. La musique de Noël joue dans la maison, ainsi que dans la voiture. On y retrouve plus de 1000 toutous et plus de 1000 pères Noël, dont trois de grandeur réelle. Le soir, les voitures s’immobilisent devant la maison et les gens débarquent pour prendre des photos.

«Je décore par thématique. J’ai un coin de Disney et Mickey Mouse, un coin rouge et doré, un coin de décorations Coca-Cola, un sapin à thématique d’oiseaux, les jouets dans le salon, et dans ma chambre, ce sont les décorations turquoise», explique Alexandre.

Même s’ils se font la promesse de ne rien acheter en prévision de l’année suivante, ce n’est jamais respecté. La plupart du temps, plusieurs items coups de cœur sont ramenés à la maison.