Zabel flouée par une galeriste de Boucherville

CHAMPLAIN. L’artiste peintre Zabel, de Champlain, est en attente d’un chèque de plus de 14 000 $ de la galeriste Marie-Josée Laberge et son entreprise MJ Laberge Gallery, basée à Boucherville. Pendant plusieurs mois, cette dernière a vendu des toiles de l’artiste champlainoise lors de grands événements aux États-Unis. Cependant, l’artiste n’a jamais été payée.

Après avoir porté sa cause devant les tribunaux, Zabel a obtenu gain de cause en octobre 2020. La juge a ordonné à la galeriste et à son entreprise de remettre plus de 14 000 $ en dédommagement à Zabel. À ce jour, plus d’un an après le jugement, l’artiste n’a toujours rien reçu.

Sur sa page Facebook, Zabel a dénoncé la situation afin de mettre en garde les artistes qui pourraient être floués.

« Vous vous souvenez, au printemps 2018, de ce blitz New York – San Francisco? Ce fut, encore aujourd’hui, la frénésie la plus folle de ma carrière à ce jour, écrit-elle. N’ayant aucun tableau en main, j’avais un mois pour me préparer à ce double happening. Incluant la livraison des tableaux aux événements. Ne reculant devant rien, j’avais loué un atelier dans le New Jersey pour être tout près et me préparer à cette double exposition. »

L’artiste a connu un franc succès et plusieurs de ses toiles ont été vendues. Elle y a même conclu une entente avec une galeriste du Japon. « C’était littéralement magique, raconte Zabel. Je me suis envolée de New York à San Francisco et de San Francisco à la maison le cœur rempli de gratitude, ébahie et touchée de ce plus grand succès en carrière. »

Mais le retour a été brutal. Le rêve a tourné au cauchemar. La carte de crédit de l’artiste était remplie de dépenses (billets d’avion, location d’un studio, hôtels, etc.) et le chèque de Marie-Josée Laberge de MJ Laberge Gallery n’arrivait pas.

« Se sont enchaînés des suivis, du texto à la mise en demeure, explique Zabel. Mes ventes au retour ne suffisaient pas à combler les dettes. De plus, par manque de confiance, mon calendrier d’événements internationaux s’est totalement vidé, anéantissant mes rêves et me ramenant à la case départ. J’ai sombré. J’étais incapable de créer. »

Se relever

Puis, l’artiste peintre s’est relevée. Elle s’est retroussé les manches et elle a décidé de poursuivre en justice la galeriste de Boucherville. « Un an plus tard, malgré l’ordre de la cour, je n’ai toujours pas touché cet argent, déplore-t-elle. Je crois que cette histoire doit voir le jour. C’est l’heure pour moi de fermer ce chapitre. Faire ce métier, c’est parfois faire face à de mauvais partenaires, de mauvais payeurs. Dans ce milieu, il y a des tonnes de requins, qui te promettent la lune, qui vantent tes talents, l’avenir qu’ils te font miroiter. Artiste établi ou débutant, personne n’est à l’abri. C’est okay pour moi. Et qui sait, peut-être que je pourrai protéger quelqu’un… »