Un service d’abattage de volailles dès l’an prochain

SAINT-LUC-DE-VINCENNES. La Coopérative de solidarité Abattoir Massicotte offrira l’abattage de volailles dès le début de l’année 2022. La demande de financement a été acceptée et les derniers papiers ont été signés il y a quelques jours. 

Rappelons que le service d’abattage de volailles n’est plus offert depuis 2006. À l’époque, l’ancien propriétaire, André Massicotte, avait pris la décision de mettre fin à cette opération au moment où les normes environnementales ont changé. Pour répondre aux nouvelles exigences, il lui aurait fallu apporter d’importantes modifications à son entreprise. Il avait alors décidé de cesser l’abattage pour transformer l’entreprise en centre de découpe.

Mais depuis que la Coop avait repris les rênes de l’entreprise, elle avait en tête de ramener le service. « Actuellement, les producteurs doivent faire abattre leurs volailles à l’île d’Orléans ou à Drummondville. Ils doivent ensuite faire transporter les bêtes abattues à Saint-Luc. C’est beaucoup de temps et de transport, donc beaucoup d’argent aussi. Le fait de pouvoir tout faire au même endroit va leur faire économiser temps et argent, en plus de leur simplifier la vie », explique Luc Beaudoin de la Coopérative de solidarité Abattoir Massicotte.

« Une étude de marché qu’on a faite démontre que le besoin est réel et grand, ajoute-t-il. Comme on opère sous la charte provinciale, les gens qui vont faire abattre chez nous vont pouvoir revendre à des épiceries, des restaurants, etc. »

Le service d’abattage de volailles à Saint-Luc-de-Vincennes permettra aux producteurs de faire transformer de petites quantités. « Présentement, s’ils vont à Drummondville, ils doivent faire abattre au-delà de 1 000 poulets à la fois. Ça oblige les producteurs qui ont de petits volumes à congeler leur production. En faisant de petites quantités ici, ils vont pouvoir vendre du poulet frais au consommateur », fait valoir M. Beaudoin.

Des travaux à réaliser

D’ici l’an prochain, des travaux seront réalisés dans l’entreprise. On y ajoutera notamment une nouvelle chaîne de montage dédiée à l’abattage. De plus, le système de traitement des eaux sera adapté aux nouvelles opérations.

« On a reçu un financement de 913 000 $, dont 850 000 $ sont consacrés aux équipements, indique M. Beaudoin. Le tiers de notre budget va au traitement des eaux usées. L’abattage amène beaucoup de résidus, alors il faut augmenter notre capacité de traitement. C’est un système biologique complet qui permettra le rejet à l’environnement sur place. »

Par ailleurs, mentionnons que la Coopérative de solidarité Abattoir Massicotte est le seul centre de découpe multiespèces du coin. On y retrouve de tout, dont du porc, veau, agneau, bœuf, dinde, poulet et canard.