Tourisme: la Mauricie privilégiée de par sa situation géographique
MAURICIE. Si un constat est unanime dans le monde touristique lors de la pandémie, c’est que les Québécois ont changé leurs habitudes quant à leur destination de vacances. Le Québec et les régions deviennent une destination intéressante. Est-ce que de nouvelles habitudes naîtront avec la hausse du prix de l’essence ? Est-ce que les propriétaires de bateaux feront moins de sorties ou seront-ils tentés de vendre leur embarcation ?
Le directeur général de Tourisme Mauricie, Stéphane Boileau, ne croit pas que les impacts seront importants pour notre région. « Les Québécois ont beaucoup réservé au Québec, commente M. Boileau d’entrée de jeu. En Mauricie quand on parle d’hébergement et d’activités, les places sont rares. On se dirige vers une saison très forte à partir de mai, et ce, jusqu’en septembre. »
En ce qui a trait aux vols d’avion, souvent les compagnies aériennes achètent le pétrole à l’avance à tarif garanti. « On peut s’attendre à une majoration des prix des billets de 15 à 20 %. Les Européens vont voyager entre les pays d’Europe, mais la demande pour le Canada est là aussi. On va avoir pas mal de touristes de l’étranger », ajoute le directeur général.
Comme les secteurs urbains des villes de la Mauricie ont souffert en raison des mesures et des nombreux arrêts, Tourisme Mauricie avait mis l’emphase promotionnelle sur ces secteurs l’an dernier. « Pour l’hébergement dans les milieux urbains, on était l’an dernier à 3 % de notre record de 2019. Je m’attends à une très bonne saison autant en milieu urbain qu’en milieu nature », exprime M. Boileau.
L’augmentation du prix de l’essence
Est-ce que le directeur général de Tourisme Mauricie croit que l’augmentation du prix de l’essence aura un impact sur les habitudes des touristes et des propriétaires de bateaux ? « Ça va dépendre du type de bateau. Si on parle d’un gros bateau de plaisance, au lien d’aller sur les Grands Lacs, les propriétaires vont rester sur le fleuve. Je ne pense pas qu’il y aura un impact pour le Québec, et encore moins pour la Mauricie. Au contraire, on est avantagé de par la situation géographique de la Mauricie. On est en plein centre du Québec. Peut-être qu’une personne de l’Outaouais qui pensait aller sur la Côte-Nord va y penser, mais pour la Mauricie, il n’y aura pas de problème. »
Toujours la manne pour le plein air
Tout comme lors des deux dernières années, il faut s’attendre à ce que les sports nautiques et de plein air soient populaires. « Les réservations sont là pour le prouver. Pour tout ce qui est du tourisme nature, il faut se dépêcher. La demande est forte pour le Parc national, les parcs de la SÉPAQ, les pourvoiries, les campings. Alors les activités nautiques seront encore très populaires. Et en plus, les pôles urbains comme Trois-Rivières ou Shawinigan vont fonctionner très fort avec la reprise des activités culturelles. Je suis content pour tous les gens de l’événementiel », exprime M. Boileau.