Le Dr Roberge honoré

BATISCAN. Le docteur Claude Roberge de Batiscan a reçu dernièrement une médaille de l’Assemblée nationale pour avoir consacré toute sa carrière à prendre soin des familles de la MRC des Chenaux et des envrions.

La distinction lui a été remise par la ministre Sonia LeBel. « Ça m’a ému de voir que l’équipe de la Municipalité de Batiscan a fait des démarches pour que je reçoive cette médaille, confie-t-il. C’est un métier tellement gratifiant. Soigner les gens et les aider, je l’ai toujours fait avec passion. »

Né au sein d’une famille d’agriculteurs à Saint-Adelphe, il avait choisi de devenir vétérinaire ou médecin. « J’ai appliqué pour les deux et j’ai été pris aux deux endroits. Mais j’ai finalement choisi la médecine, raconte-t-il. J’ai fait mon cours à l’Université Laval. »

À la fin de ses études, en 1977, il a intégré la clinique médicale de Saint-Stanislas aux côtés du Dr Douville. Ce dernier y avait déjà un bureau, mais avait le désir de fonder une clinique médicale regroupant plusieurs médecins.

« J’ai accepté de travailler dans sa clinique avec mon grand ami, le Dr Tessier que j’avais rencontré lors de mes études. On a toujours travaillé à la clinique de Saint-Stanislas et on est allé chercher d’autres médecins au fil du temps. On était cinq à une certaine époque. Puis, au fil du temps, les gens ont pris leur retraite. Il ne reste que moi. »

À 70 ans, Dr Roberge commence à réduire sa charge de travail. Mais pas question pour lui d’arrêter de pratiquer. « Dans ma tête à moi, la retraite, c’est faire quelque chose qu’on aime. Et j’aime être médecin, dit-il simplement. J’aime rencontrer les gens et les aider. Ma plus belle retraite, ce n’est pas de rester chez moi à regarder la télé. C’est de travailler tranquillement et de prendre le temps avec mes patients. Ça me laisse le temps de faire des voyages, de la course, du vélo. Le matin, je pars faire du vélo et après, j’ai toute la journée pour travailler. »

Un médecin bien entouré

Pour lui, le secret d’une belle et longue carrière, c’est un amalgame de plusieurs choses. C’est son équipe, mais aussi le soutien de sa famille et le sentiment d’appartenance à sa communauté. 

« J’ai toujours eu ce désir d’offrir des services aux gens de ma place, exprime-t-il. Je travaille pour mon groupe. C’est dans cet esprit-là que j’ai travaillé à Saint-Stanislas et que j’ai ouvert mon bureau à Batiscan. J’habite à Batiscan, c’est important d’aider mes concitoyens. J’ai construit ma maison à Batiscan en 1980 et tout de suite après, j’ai ouvert un bureau ici. J’avais un bureau à Saint-Stanislas et je faisais deux jours à Batiscan. J’ai cessé à Batiscan en janvier pour diminuer un peu. J’essaie de réduire, mais c’est difficile parce que les gens ont de la difficulté à se trouver un médecin de famille. J’avais jusqu’à 2700 patients ces dernières années. »

Ce dernier ne manque pas de souligner le travail colossal accompli par sa collègue, la secrétaire Diane Magny. « Elle a 75 ans et elle travaille encore avec moi. C’est remarquable, lance Dr Roberge. C’est une perle. Elle travaille depuis 52 ans à la clinique de Saint-Stanislas et avec moi depuis 45 ans. Elle aurait pu prendre sa retraite, mais elle continue tant que je continue. C’est grâce à elle si ça fonctionne bien. L’équipe, c’est ce qui a fait la différence pour moi, dans ma carrière. On a eu tellement de plaisir à travailler ensemble. »

Bien sûr, le soutien de son épouse et de sa famille est également un élément indispensable à son succès. « La complicité dans notre couple, c’est à la base de tout ça. Ça fait partie de la recette gagnante. J’ai toujours été soutenu par mon épouse. On est marié depuis 45 ans. C’est ce qu’il y a de plus important pour réussir, additionné à la passion et l’équipe », conclut-il.