Un entraîneur de luxe pour le Sport-Études

PATINS.  C’est toute une prise que l’Académie des Estacades et le Club de patinage de vitesse Les Élans de Trois-Rivières (CPVTR) ont réalisée en emmenant Éric Bédard au sein de leur équipe.

Le quadruple médaillé olympique était impliqué dans le conseil d’administration du programme Sport-Études depuis son retour en Mauricie l’an dernier. «L’entraîneur Simon Cuillerier-Serre a annoncé qu’il quittait à la fin de la présente saison et tout naturellement quand il a été question de lui trouver un remplaçant, les membres du CA se sont tournés vers moi», raconte celui qu’on surnommait l’orgueil de Sainte-Thècle dans ses années de compétition.

Éric Bédard a convenu par contre que s’il prenait en charge les jeunes du programme Sport-Études, il ne ferait qu’endosser le rôle de mentor pour le CPVTR. Les élèves ont des entrainements cinq jours par semaine, soit quatre avant-midis sur glace (2 heures) et un dernier hors glace. «Je serai sur la glace avec eux pour l’enseignement. Mais en soirée lors des entraînements du club, j’agirai plus comme un conseiller et je ne serai pas sur la glace. Mon rôle sera plus de développer les entraîneurs et non de leur imposer des exercices.»

À certaines occasions, les entraîneurs du CPVTR participeront également aux séances du matin. «Ça va faire en sorte d’assurer une continuité car souvent, les étudiants sont aussi membre du club.»

Nagano Skate

Si le Théclois a décidé d’agir ainsi, c’est que sa compagnie Nagano Skate fondée il y a quatre ans a le vent dans les voiles et qu’il veut continuer à la développer. «On a plusieurs départements, explique-t-il. On est spécialisé dans l’aiguisage des patins. On vend de l’équipement, des lames aux bottines en passant par les ensembles de vêtements sport. Nous sommes aussi le distributeur canadien pour un fabricant de lames hautes performances basé en Hollande.»

Son école de patinage de vitesse est aussi très populaire. «Nous avons eu 600 jeunes l’an dernier lors de nos camps d’été», raconte Éric Bédard. Nagano Skate est bien de son temps puisque l’entreprise n’a pas d’adresse physique. «Tout se fait en ligne: les achats, les inscriptions. Et puis on se rend sur les sites de compétitions. Les gens aiment cette formule.»

COVID-19

Et évidemment, l’ancien Olympien n’échappe pas à la folie du coronavirus. Lui qui a sillonné des dizaines de pays au cours et après sa carrière, il a gardé contact avec de nombreux patineurs sur la planète. «Le monde du patinage de vitesse, c’est une grande famille et on garde contact même après avoir quitté la comptétition. Les Chinois, Coréens, Européens que je connais, personne n’a été touchée jusqu’ici», se réjouit-il.

«Ce n’est pas facile de tenir un athlète entre quatre murs, mais ils sont très imaginatifs pour continuer leur entraînement, poursuit Éric Bédard. Tout le monde respecte les règles de confinement et on se croise les doigts pour que tout revienne à la normale le plus vite possible.»