Vers un mode de scrutin à l’image de notre ère moderne

OPINION. En septembre 2019, Sonia Lebel présente le projet de loi nº39 à l’Assemblée nationale, projet suggérant l’établissement d’un nouveau mode de scrutin pour remplacer celui déjà en vigueur au Québec — la province passerait d’un système électoral majoritairement uninominal à un tour à un système mixte à finalité proportionnelle.

Le Québec serait suscité à donner son avis sur cette réforme lors d’un référendum en 2022 ; toutefois, il s’avère juste de se demander si ce projet serait en faveur de l’intérêt de sa population. Pour ma part, il l’est, d’abord parce qu’il favoriserait la parité homme-femme à l’Assemblée nationale ; ensuite, parce qu’il contribuerait à l’unisson des partis pour travailler ensemble.

Ce projet de loi contribuerait à l’égalité des hommes et des femmes dans le domaine politique. Dans un mémoire présenté à M. Louis Breault, le Groupe Femmes, Politique et Démocratie appuie ce projet : « Tout en sachant que l’élection d’une partie de nos députés selon le mode de scrutin proportionnel ne garantit pas, en soi, l’élection d’un plus grand nombre de femmes, le Groupe croit que son introduction dans le mode électoral est avantageuse parce que ce changement fournit l’occasion de créer des conditions favorables à une représentation équitable des hommes et des femmes à l’Assemblée nationale. »

En résumé, malgré le fait qu’aucune garantie n’est présente au sujet de l’élection d’un plus grand nombre de femme, le groupe demeure positif que ce projet soit bénéfique pour la parité des hommes et des femmes qui composent l’Assemblée nationale.

De plus, contrairement au mode de scrutin présentement en vigueur au Québec, la loi n°39 serait en mesure de contribuer à la collaboration entre les partis politique.

L’ancien président de l’Assemblée nationale du Québec, Jean-Pierre Charbonneau, écrit dans une lettre d’opinion du journal Le Devoir qu’il est en accord avec la proposition de Mme Lebel : « Dans ce contexte renouvelé, les partis devront travailler ensemble pour faire avancer les dossiers importants, comme nous l’avons vu pendant la crise et comme nous le voyons depuis longtemps dans les sociétés qui disposent de systèmes électoraux proportionnels, plus modernes. » Ce que M. Charbonneau veut dire, c’est qu’un mode de scrutin mixte permet une efficacité moderne aux différents partis, qui peuvent s’unir pour résoudre divers problèmes.

Bref, puisqu’il a le potentiel de réduire l’écart présent entre les sexes dans le domaine politique et qu’il insiste sur une collaboration entre les partis de l’Assemblée nationale, je favorise grandement le projet de loi n°39 de Sonia Lebel.

Frédérique Massicotte-Baril