Batiscan accueille l’un des plus gros tournois de pêche au Canada

BATISCAN. La 11e édition du Super Challenge Ecotone aura lieu ce samedi 24 août au quai municipal de Batiscan. L’événement fondé par le Champlainois Patrice Mongrain est devenu au fil des ans l’un des plus importants tournois de pêche au Canada.

«Je suis un tripeux de pêche depuis toujours. Il y a 11 ans, avec un ami, on avait eu l’idée d’organiser une petite compétition amicale, raconte M. Mongrain. On était 18 embarcations sur le fleuve la première année et c’était seulement pour notre plaisir.»

«Puis, d’année en année, des amis d’amis se rajoutaient au groupe et on est rapidement devenu un tournoi, poursuit-il. Maintenant, c’est devenu gros et le Super Challenge engendre des retombées économiques importantes pour la région sur plusieurs jours.»

L’an dernier, le Super Challenge Ecotone a franchi le cap des 700 participants. L’événement accueille annuellement des gens des quatre coins du Québec, de l’Ontario et du Nouveau-Brunswick.

Propriétaires de la boutique Ecotone à Trois-Rivières, Patrice Mongrain et son épouse Chantal Dumas organisent le Super Challenge Ecotone à Batiscan.

«On fait partie des plus gros tournois au Canada. Généralement, le nombre de participants dans les autres tournois est aux alentours de 200, indique M. Mongrain. Jamais je n’aurais pensé que ça deviendrait aussi gros. Quand on a parti ça au départ, c’était pour les gens de la région. Maintenant, la moitié des participants viennent d’ailleurs. On a des gens de l’Abitibi, de la Gaspésie et de la Côte-Nord.»

D’un point de vue logistique, l’événement ne pourrait pas accueillir plus de participants. Au cours des prochaines années, le défi de M. Mongrain sera plutôt de se renouveler et d’apporter des nouveautés.

«On est à pleine capacité, on ne cherche plus à grossir, admet M. Mongrain. C’est un casse-tête juste pour gérer le stationnement et la route quand tout le monde arrive avec leur camion et leur embarcation. Ça prend beaucoup d’espace et à 700 participants, on peut dire qu’on est saturé.»

Plus de 100 000 $ en prix

Le Super Challenge Ecotone est également unique en son genre puisque les participants ont le choix de s’inscrire dans l’une des trois catégories offertes. Dans le volet participation, tous les types de poissons sont acceptés, de même que la pêche à gué. Les participants du volet professionnel doivent pêcher des achigans et le doré est le poisson-cible du volet compétitif. Dans tous les cas, c’est le poids du poisson qui détermine son classement.

«Toutes les prises sont remises à l’eau, précise Patrice Mongrain. Pour que le poisson soit qualifié pour la pesée, il doit être vivant et en bonne forme. Le mot d’ordre, c’est d’avoir du plaisir. C’est une compétition, mais c’est d’abord et avant tout un événement pour partager une passion commune.»

Et si la pêche est bonne, les participants courent la chance de remporter l’un des nombreux prix offerts. C’est plus de 100 000 $ en prix qui sont remis dans le cadre du Super Challenge Ecotone, dont des bateaux.

Des centaines d’heures de travail

Pour organiser un événement d’une telle ampleur, il faut investir beaucoup de temps. Heureusement, M. Mongrain peut compter sur son épouse, Chantal Dumas, son ami Simon Boisvert ainsi que 65 dévoués bénévoles. «Ça demande beaucoup de temps, mais on aime ça. On le fait par passion, confie l’instigateur du tournoi. C’est un bon 400 heures de travail juste pour moi, Chantal et Simon.»

Ce dernier accorde une importance particulière à l’emplacement choisi pour l’événement. «Je suis un gars du coin et je tiens à ce que la région puisse bénéficier des retombées de l’événement, explique M. Mongrain. J’ai été approché pour que ça se fasse ailleurs, mais ça ne m’intéresse pas. Il faut dire aussi qu’on est très bien accueilli par la Municipalité et on a une très belle collaboration avec les propriétaires riverains. Tant que ça va bien aller à Batiscan, on va rester à Batiscan.»

D’ailleurs, la majorité des profits engendrés par le Super Challenge Ecotone sont remis aux loisirs de Batiscan. En moyenne, ce montant s’élève à 7 000 $ annuellement.