Les Dumas sont maîtres en piste

Olivier et Élysanne Dumas pratiquent le ski freestyle depuis quelques années déjà. Ils ne sont pas que figurants en piste, bien au contraire! Ils sont plutôt très dominants.

Les deux frère et sœur ont commencé le ski vers l’âge de 2 ans. Les premières compétitions sont venues vers l’âge de 8 ans. Et qu’est-ce que le ski freestyle? C’est tout ce qui non traditionnel du ski comme les sauts et les rampes, bref tout ce que l’on retrouve dans le hors-piste ou encore dans les parcs à neige, notamment.

«On avait commencé par une compétition S3 Futur Pro parce qu’elle était présentée à la Vallée du Parc. On y allait pour le fun, pour s’amuser. Ma sœur a terminé en troisième place, même si elle n’était âgée que de 9 ans et qu’elle affrontait des filles de 16 ans. Moi, j’ai fini en deuxième position», se souvient Olivier, maintenant âgé de 11 ans.

Les deux athlètes sont parmi les rares à ne pas être affiliés à une équipe de compétitions, tout simplement parce qu’il n’y a pas de club en Mauricie. Ils sont munis d’un entraîneur, soit un ami de la famille, en plus d’être membres de Ski Acro Québec et Freestyle Canada par obligation. C’est donc dire que le plus gros de leurs entraînements se fait par eux-mêmes, majoritairement à la Vallée du Parc de Shawinigan.

«Je suis championne chez les U14 au niveau de Ski Acro Québec. J’ai eu que des médailles d’or l’an dernier», lance Élysanne, 13 ans. «Je me souviens que je n’avais pas beaucoup d’intérêt pour le parc à neige, mais à force de voir mon frère y aller, je voulais y aller aussi. J’ai commencé par un saut, un box et ensuite un module. J’ai eu la piqure!»

«De mon côté, je suis vice-champion chez les juniors au niveau de la saison. L’an dernier, nous avons fait deux circuits de compétitions différents. On a eu plusieurs médailles d’or, mais il me manquait quelques points pour finir premier. J’ai eu six médailles d’or et une d’argent», ajoute celui qui fréquente l’école Notre-Dame, à Notre-Dame-du-Mont-Carmel.

Olivier en sera à son premier hiver d’éligibilité pour ce qui est des compétitions pancanadiennes et panaméricaines. «Les championnats juniors canadiens auront lieu à Stoneham cette année. Élysanne était éligible l’an dernier, à Calgary, mais nous l’avons su vraiment trop tard. Cette année, s’ils veulent y aller, ils sont éligibles tous les deux et on va pouvoir y aller», explique le paternel, Christian Dumas.

«Ils aiment vraiment leur sport qui est encore un sport de développement. Olivier a beaucoup plus de compétitions chez les garçons qu’Élysanne va en avoir chez les filles. La raison est simple: elles ne sont pas beaucoup de filles. Ça fait souvent en sorte qu’elle se retrouve contre des filles plus vieilles et souvent, les plus âgées vont faire des manœuvres qu’elle ne fait pas encore.»

Entraînement

Les deux athlètes s’entraînent de deux à trois heures par semaine, majoritairement dans le parc à neige au détriment des pentes traditionnelles. L’été, ils se sont conçu un centre d’entraînement personnalisé, derrière la maison, à l’aide de trampolines. «C’est pas mal plus pour pratiquer nos manœuvres aériennes», confie le jeune homme.

«C’est difficile de pratiquer leurs manœuvres l’été», ajoute le paternel, en spécifiant que les deux jeunes athlètes sont déjà confrontés à des sauts de 50 à 60 pieds en longueur. «L’important dans leur sport, c’est la répétition, Plus tu pratiques ta manœuvre, plus tu vas la maîtriser. Il existe des centres d’entraînement avec des rampes d’eau, à Québec ou dans le nord de Montréal, par exemple, mais c’est très dispendieux. C’est moins accessible aussi lorsque tu ne fais pas partie d’une équipe de compétitions.»

Avec le temps, le freestyle est devenu plus qu’un sport pour les deux comparses, mais véritablement une passion qu’ils caressent pendant 12 mois par année.

«J’aime l’adrénaline que ça apporte», témoigne Olivier. «J’aime bien que ce soit un sport individuel et non un sport d’équipe. Ce que j’aime, c’est que les résultats viennent de toi-même. Il faut toujours t’améliorer toi-même et c’est ce qui est le fun.»

«On a du courage, mais on a toujours le vouloir d’être meilleur que nous. On veut toujours être meilleur que les autres aussi», renchérit l’étudiante à l’école secondaire Val-Mauricie. «Si une fille réussit tel saut, je vais essayer de le faire. On aime aller chercher la performance.»

Et quel serait leur rêve le plus fou?

«Je voudrais vraiment me rendre aux X-Games», rétorque Olivier, sans aucune hésitation. «Plus que les Jeux olympiques! C’est vraiment la compétition que je veux aller. J’adore le côté spectacle.»

«Moi aussi j’aimerais atteindre les X-Games», concède Élysanne. «Par contre, j’aimerais ça aussi participer aux Jeux olympiques. Je ne sais pas encore, parce qu’on est encore très jeune.»

Plusieurs vidéos sont également disponibles sur la chaîne YouTube en recherchant «Olivier Dumas ski» ou «Élysanne Dumas ski».