Le mycotourisme prend de l’ampleur
Le mycotourisme a gagné en popularité, de sorte que les partenaires membres de la Filière mycologique ont décidé de s’associer afin de tenir le tout premier sommet du mycotourisme au Québec. Il aura lieu en sol mauricien, le jeudi 28 février, en direct de l’Atrium de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR).
Mais qu’est-ce que le mycotourisme? Il s’agit de cet engouement pour la cueillette guidée, les ateliers culinaires, les activités éducatives ou le plaisir gourmand en lien avec les champignons sauvages. Il est en progression au Québec depuis les dernières années alors que plusieurs régions ont désormais une offre mycotouristique qui fleurit.
«À notre retour d’Espagne, nous avons trouvé intéressant de lancer une activité regroupant l’ensemble des régions du Québec et on a choisi le mycotourisme», explique d’entrée de jeu Patrick Lupien, coordonnateur de la Filière mycologique de la Mauricie. «On est plusieurs partenaires de différentes régions alors on a recensé 120 entreprises et organisations qui réalisent des activités mycotouristiques. Ce sont donc des gens qui font des randonnées d’initiation à la cueillette, des ateliers culinaires et qui vont faire des expositions en lien avec les champs forestiers de culture.»
«Lors du sommet, nous aurons des conférenciers afin de mettre la table pour ensuite faire participer les gens. Nous allons aborder trois thèmes. Premièrement, nous allons regarder le profil de la clientèle. Les gens viendront-ils entre amis, en famille ou seul? Est-ce qu’ils séjourneront en lien avec ça? Nous allons ensuite regarder la sécurité du public, à la fois en randonnée ou lorsqu’on déguste des champignons forestiers. On va aussi regarder comment structurer le mycotourisme au Québec, à la fois à même une région et entre les régions également, ce qui pourrait permettre d’avoir des forfaits mycotouristiques un peu partout.»
Outre la Filière mycologique de la Mauricie, Adapterre, Bioterra, l’Association pour la commercialisation des produits forestiers non ligneux (ACPFNL), l’UQTR et Tourisme Kamouraska se sont occupés de l’organisation de ce premier sommet historique dans le domaine.
«Il porte le chapeau de l’écotourisme et d’apprentissage, et il est proche du milieu. C’est un chapeau très large et on va focaliser sur la forme de tourisme qu’il pourrait prendre. Plus de la moitié des séjours qui sont faits au Québec incluent des parents et des amis, alors à la question «Qu’est-ce qu’on fait ce week-end avec la visite?», le mycotourisme pourrait être une réponse. C’est un énorme marché qui est très peu connu et qui mérite d’être explorer», ajoute François de Grandpré du Département d’études en loisir, culture et tourisme à l’UQTR.
«Le mycotourisme peut aussi être perçu comme un tourisme d’aventure, qui se pratique en nature avec un certain niveau de risque, tout comme l’escalade ou la plongée sous-marine. Nous allons regarder quelles sont les clientèles et leurs motivations? Nous allons amasser beaucoup d’informations.»
Le tourisme des champignons forestiers est appelé à devenir un produit d’appel qui constituera un important levier de développement économique pour les régions.
«Le mycotourisme fait partie de ces nouvelles économies de la forêt qui permettent de diversifier les activités économiques des municipalités situées en région. Cela améliore non seulement la vitalité de nos communautés avec la création de nouveaux emplois, mais la cueillette des champignons forestiers favorise aussi de saines habitudes de vie et approfondit la connaissance de notre territoire», commente pour sa part Yvon Soucy, préfet de la MRC de Kamouraska et vice-président de la Fédération québécoise des municipalités (FQM), notamment.
«Les régions y gagnent sur toute la ligne! Ça me fait plaisir aussi de porter président du Regroupement des communautés forestières à la FQM. Au Québec actuellement, on parle d’environ 220 communautés qui dépendent exclusivement de la forêt.»
Pour plus de détails, visitez le http://www.mycomauricie.com/sommet-mycotourisme-2019.