Internet haute vitesse, main-d’œuvre et développement économique : les priorités de Sonia LeBel dans Champlain

POLITIQUE. La ministre de la Justice et députée de Champlain, Sonia LeBel, fera d’Internet haute vitesse, de la pénurie de main-d’œuvre et du développement économique ses priorités pour le comté.

En poste depuis octobre dernier, elle est allée à la rencontre des principaux acteurs dans ces dossiers. «Tout ça est interrelié. Il faut arrêter de voir ça séparément, mentionne-t-elle d’entrée de jeu. Les problèmes d’Internet haute vitesse et de la pénurie de main-d’œuvre sont très criants dans le comté, comme ce l’est ailleurs au Québec.»

En ce qui concerne le projet du réseau de fibre optique dans la MRC des Chenaux, Mme LeBel confirme avoir soumis le dossier à Gilles Bélanger, adjoint parlementaire du ministre de l’Économie et de l’Innovation. Ce dernier travaille à mettre en place une stratégie de déploiement d’Internet haute vitesse partout au Québec.

«Le dossier de la MRC des Chenaux est un bel exemple de gens qui s’organisent pour faire avancer les choses, croit Mme LeBel. Le projet est bien avancé et il y a un objectif de rentabilité pour les citoyens. C’est ce qui m’emballe beaucoup du projet. M. Bélanger est en train de plancher sur une solution pour l’ensemble du Québec. Notre objectif, c’est d’y parvenir au courant du premier mandat. C’est une priorité parce que c’est en lien direct avec beaucoup d’autres aspects, dont le développement et le problème de main-d’œuvre.»

Rappelons que depuis plusieurs mois, la MRC multiplie ses efforts dans le but de devenir propriétaire d’un réseau de fibre optique. Le projet inclut huit des dix municipalités du territoire et permettrait aux citoyens visés d’avoir accès à Internet haute vitesse.

Saint-Maurice (à l’exception du secteur du lac Thibault) et Notre-Dame-du-Mont-Carmel ne font pas partie du projet puisque ces deux municipalités sont déjà desservies. L’appel d’offres a été lancé, de même qu’un appel d’intérêt auprès des fournisseurs en télécommunication. Le projet est estimé à environ 11 M$.

Innovation et automatisation des entreprises

Au sujet de la pénurie de main-d’œuvre, la ministre qualifie de déplorable la fermeture d’entreprises en raison d’un manque d’employés, comme ce fut le cas pour JAB à Batiscan. «L’immigration est une réponse, mais pas la seule réponse, dit-elle. On a la chance d’avoir le ministre du Travail dans la région. Il a déjà commencé à parler de son plan. On est à regarder ça à plusieurs niveaux.»

«Il faut aussi travailler sur l’innovation et l’automatisation, poursuit-elle. Il faut s’ouvrir à ça. Notre rôle est d’accompagner les entreprises dans cette modernisation.» Des mesures incitatives pour les retraités et les pré-retraités font également partie de la solution selon la ministre.