Producteur de miel brut

SAINTE-ANNE-DE-LA-PÉRADE. C’est un concours de circonstances qui a guidé Samuel Rivard vers l’apiculture. Depuis un an, il est propriétaire du Fief D’Orvilliers à Sainte-Anne-de-la-Pérade.

«J’ai toujours eu la fibre entrepreneuriale, mentionne-t-il d’entrée de jeu. Je voulais reprendre la terre familiale, mais je ne savais pas vers quoi aller. Une porte s’est ouverte ici pour moi quand mon père est parti à sa retraite. Il avait pour projet de planter des arbres fruitiers et je lui ai demandé s’il voulait avoir des abeilles pour les polliniser. Mon père connaissait un apiculteur qui prenait sa retraite, alors j’ai commencé à me renseigner sur le monde des abeilles. C’est un univers qui m’a complètement fasciné. J’ai eu la piqûre.»

En tant qu’entrepreneur, ce dernier veut participer à la création d’une économie locale qui lui ressemble.

«De plus en plus, les gens veulent acheter local et redéfinir le modèle alimentaire au Québec et je veux m’inscrire dans ce mouvement-là, explique-t-il. C’est incroyable comme le monde des abeilles est intimement relié à notre monde. C’est grâce aux abeilles qu’on peut manger la plupart de nos fruits et légumes. Les abeilles sont l’emblème de la biodiversité. C’est à la base de l’alimentation.»

Samuel Rivard possède une trentaine de ruches et a pour projet de doubler ce nombre cette année. L’apiculteur de Sainte-Anne-de-la-Pérade se spécialise dans le miel brut de fleurs sauvages. Le miel brut est un miel non filtré et non chauffé.

«C’est ce qui se rapproche le plus du produit de l’abeille, indique Samuel. Les gens achètent un miel qui est pratiquement pur, le moins possible transformé. En ne le filtrant pas, il va y avoir des particules de cire, de propolis, de pollen et de plusieurs éléments que l’on trouve dans une ruche et qui sont bénéfiques pour la santé. En ne le chauffant pas, on garde ses arômes les plus authentiques. Les gens qui chauffent le miel le font pour qu’il ne cristallise pas.»

Pour produire son miel, Samuel cherche des terrains biologiques et des terrains de fleurs sauvages. Selon les saisons, le goût du miel sera différent puisque les fleurs butinées ne seront pas les mêmes.

Ainsi, on retrouve des miellés de printemps, des miellés d’été et des miellés automnales. «Pour moi, le miel a différentes couleurs, différentes textures, différentes saveurs. C’est ce que je veux faire découvrir», affirme le jeune entrepreneur.

Du miel urbain

En plus du miel champêtre, Le Fief D’Orvilliers se spécialise dans l’apiculture urbaine. Samuel Rivard fait affaire avec des restaurants et des hôtels. Il installe des ruches sur le terrain de l’entreprise et tout le miel qui y est produit est utilisé par celle-ci.

«Ça devient le miel de l’entreprise, précise l’apiculteur. Elle peut le vendre sur place et s’en servir en cuisine, entre autres. Cette année, j’ai un partenariat avec l’Auberge du Lac-Saint-Pierre. J’ai aussi des clients dans d’autres régions.»

La production de miel urbain est aussi l’occasion de sensibiliser les gens au rôle essentiel de l’abeille et à son comportement. «L’abeille n’est pas portée à piquer les gens. Elle n’a pas le comportement d’une guêpe, elle ne fouille pas dans les assiettes», mentionne Samuel.

Le miel produit au Fief D’Orvilliers est vendu à plusieurs endroits à travers la MRC des Chenaux. On le retrouve notamment au bureau d’information touristique à Sainte-Anne-de-la-Pérade et chez le Maraîcher de Batiscan.

Partenariat avec PranaSens

Tout récemment, Samuel Rivard a développé un nouveau produit en partenariat avec l’entreprise PranaSens à Sainte-Geneviève-de-Batiscan. Il a mélangé son miel avec des huiles essentielles produites chez PranaSens. Cette formule apaise les maux de gorge, aide à dégager les voies respiratoires et est bénéfique pour le système immunitaire. D’autres formules basées sur le même principe seront développées prochainement.