Enquêteuse d’un jour

CHRONIQUE. Les conférences de presse et les entrevues sont choses du quotidien dans mon métier. Mais être convoquée à Batiscan pour élucider un meurtre, ça, c’était une première en carrière.

C’était hier, le 22 août. J’avais rendez-vous au quai de Batiscan à 13h30. À peine arrivée, je vois les renforts arriver. Une consœur de travail, Marie-Pier Lemaire et Marie-Andrée Trudel de la MRC des Chenaux s’installent à mes côtés. Ensemble, nous sommes prêtes à relever le défi.

Tout a commencé par un retour dans le temps. Nous voilà transportées en 1957. Le 7 juillet, plus précisément. C’est l’époque de la Guerre froide et les tensions sont palpables. Tout le monde se soupçonne les uns les autres. On nous informe rapidement qu’un drame est survenu à l’Office des signaux et qu’il est de notre devoir de découvrir ce qui s’est passé. On nous donne une heure pour réussir cette mission.

Flanquée de mes acolytes, j’arrive dans la pièce où s’est déroulé le meurtre. Rapidement, on constate qu’il y a eu de l’action ici. On relève aussi plusieurs indices. Jusque-là, tout va bien. J’ai confiance en nous, on va réussir en moins d’une heure, c’est certain!

Mais voilà que les possibilités se multiplient et que les cartes se brouillent. Ce qui me semblait facile aux premiers abords est soudainement plus difficile que je le pensais. On nous met au défi et pas question de se laisser faire. Un peu orgueilleuse, je me dis que si des enfants de huit ans peuvent le faire, notre équipe aussi.

On continue donc à se creuser les méninges en fouillant tous les coins et recoins de la pièce. Le temps file et un léger stress s’installe. L’enquête progresse, mais réussirons-nous à élucider le meurtre en une heure? Je n’en étais plus si sûre.

Puis, à sept minutes de la fin : Eurêka! On résout le mystère. Ouf! L’orgueil est préservé. Fières de nous, on retourne en 2019. On a eu chaud, mais surtout, on a eu beaucoup de plaisir. Vraiment, ce jeu d’évasion conçu par la Corporation touristique de Batiscan n’a rien à envier aux autres. Même les plus habitués seront mis au défi.

Et il faut dire qu’il y a quelque chose de particulier à se retrouver dans un lieu authentique, le dernier office des signaux ouvert au public, avec toute son histoire et ses objets datant d’une autre époque. Sans oublier la vue incroyable qu’on a sur le fleuve.

À vous de jouer

Le jeu d’évasion est une toute nouvelle expérience offerte depuis juillet à l’Office des signaux de Batiscan. C’est maintenant par le biais de cette aventure que les visiteurs apprendront le métier d’officier de façon ludique.

Intitulé «L’Enquête», ce jeu d’évasion est le seul au Québec à se dérouler dans un lieu authentique, c’est-à-dire que l’endroit n’a pas été construit de toutes pièces pour les besoins de la cause. Autre particularité, le jeu s’adresse à une clientèle familiale. Les groupes doivent être composés de deux à six joueurs.

Je vous mets au défi de réussir l’enquête en moins de temps que nous. Pour réserver votre place, c’est ici : https://hangardebatiscan.ca/enquete-a-loffice-des-signaux/