En renfort pour les entreprises

SAINTE-ANNE-DE-LA-PÉRADE. Ça faisait longtemps qu’Élizabeth Faucher pensait à se lancer en affaires. Après avoir passé les huit dernières années à occuper un même emploi, elle se sentait mûre pour un nouveau défi. C’est dans cette période qu’elle a commencé à voir passer des annonces d’adjointe virtuelle sur les réseaux sociaux. Ça a piqué sa curiosité.

« J’ai réalisé que c’est un métier qui devenait de plus en plus populaire. Ça vient apporter une solution aux petites entreprises et aux organisations en général qui n’ont pas nécessairement les moyens d’embaucher une personne à temps plein pour des tâches administratives et qui souhaitent aller chercher de l’aide à l’externe », explique Élizabeth Faucher.

Celle qui est aussi conseillère municipale à Sainte-Anne-de-la-Pérade souhaitait surtout pouvoir opter pour un travail à temps partiel qui lui permettrait de se réaliser professionnellement tout en conciliant son rôle de maman et de conseillère.

« Je voulais un métier qui réponde à mon besoin de gérer mon horaire. C’est un métier que beaucoup de femmes choisissent puisqu’il concilie merveilleusement bien le travail et la famille, ajoute-t-elle. Beaucoup d’entreprises se tournent vers de l’aide externe de nos jours, car c’est un moyen rapide et efficace de déléguer des tâches et développer ses services sans avoir le fardeau d’engager une nouvelle personne à temps plein avec la gestion qui vient avec. C’est là que j’ai eu le déclic: pourquoi je n’offrirais pas mon expérience de façon contractuelle! »

Élizabeth Faucher a suivi plusieurs formations, en plus du cours de lancement d’une entreprise qu’elle avait déjà suivi il y a quelques années. Elle s’est également inscrite au Défi OSEntreprendre cette année.

« Je peux entrer en jeu quand une tâche est de trop pour l’équipe, car il manque une ressource. Je peux arriver en renfort pour qu’on me délègue un projet, des tâches administratives, une stratégie de communication, etc. Par exemple, pour mon premier client, je m’occupe de faire des soumissions pour concevoir des vêtements promotionnels et j’ai fait les démarches pour lui faire installer une ligne de téléphonie IP. Ce sont des tâches qu’il n’avait pas le temps de faire parce qu’il est occupé avec tout le reste. »

Faire connaître la profession

Élizabeth Faucher fait toutefois face à un enjeu: la profession d’adjointe virtuelle n’est pas du tout connue dans la MRC des Chenaux.

« J’avais sous-estimé la méconnaissance de cette profession, convient-elle. Ma clientèle cible est la MRC des Chenaux. Je ne voulais pas déménager pour le travail et j’ai encore cet idéal de vouloir travailler pour les organisations d’ici et constater l’impact que je peux avoir près de chez moi. Mais je me rends disponible aussi pour des contrats dans la MRC de Mékinac, dans Portneuf et Trois-Rivières. C’est un gros défi de bâtir tout ça. Je suis de trois à quatre formations par semaine et je travaille à mettre en place des collaborations avec d’autres entrepreneurs. »

« J’ai commencé le 5 janvier à travailler à mon compte. J’avais une idée en tête, mais ça ne s’est pas passé comme je le pensais. Être entrepreneure, c’est des montagnes russes, souligne-t-elle. Dans le processus, il faut accepter sa vulnérabilité. J’essaie de garder la flamme du départ bien vivante malgré les obstacles. C’est une aventure si belle, même si elle est pleine d’aléas. «