De jeunes entrepreneurs qui pensent au suivant
SAINT-TITE. Le cours d’entrepreneuriat à l’école secondaire Paul-Le Jeune est bien en place depuis de nombreuses années. Souvent, les jeunes entrepreneurs en herbe songent à un produit afin de faire fructifier leur entreprise, mais cette fois, il n’est pas question d’argent avec la coopérative AlcoSecur, mais plutôt de sensibilisation.
Les 7 jeunes de secondaire 5 qui forment cette entreprise ont repris le concept d’une équipe qui avait mis de l’avant des couvre-verres et des choux décoratifs pour empêcher l’intoxication aux drogues.
En plus de reprendre le concept, le groupe de jeunes a mis de l’avant une campagne de sensibilisation. Tous les profits seront destinés pour le Centre des femmes de Mékinac.
Les jeunes d’AlcoSecur sont Maïka Bureau, Rosalie Veillette, Zoé Mongrain, Maïlie Drolet, Bahia Thiffault, Antoine Baril, et Edouard Morelli.
« Quand on s’est mis tous ensemble, on était d’accord pour faire un projet qui pouvait régler un problème. On a pensé au fléau des intoxications involontaires. On a pensé à toutes sortes de produits, et les filles ont eu l’idée de reprendre le projet AlcoChoux qui avait été fait il y a quelques années. En plus de la confection du chou et du couvre-verre, on a poussé le projet en mettant de l’avant une campagne de sensibilisation », explique le porte-parole du groupe Edouard Morelli.
Les murs de l’école sont tapissés d’affiches. « C’est un projet qui rejoint nos valeurs. Il existe encore beaucoup d’intoxication involontaire au GHB par exemple, autant chez les gars que chez les filles. En plus ici avec le Festival western, c’est important d’en parler et de sensibiliser les gens », ajoute Edouard.
De plus, le message de sensibilisation est encore plus fort lorsqu’il provient de jeunes du même âge contrairement à des adultes.
(Photo courtoisie)
C’est en janvier dernier que la production des couvre-verres s’est amorcée. Toutefois, le processus a été plus long que prévu puisqu’un seul membre du groupe savait coudre. Une vingtaine de couvre-verres ont trouvé preneur jusqu’à maintenant. Les jeunes de la coopérative espèrent pouvoir en confectionner une centaine au total d’ici la fin de l’année scolaire. Le groupe a reçu d’ailleurs une belle collaboration alors que des personnes âgées de la Résidence le Béli donnent un coup de main pour la couture.
« On s’est fait parler beaucoup du volet sensibilisation. On reçoit beaucoup de bons commentaires. Notre but n’est pas de faire de l’argent avec le projet, c’est pourquoi on remettra nos profits au Centre des femmes de Mékinac. On pense aussi à faire un partenariat avec le Festival western pour poursuivre notre campagne de sensibilisation dans les rues pendant le festival », ajoute Antoine Baril.
« En même temps, je trouve que ce n’est pas normal qu’un groupe de jeunes fassent des actions comme nous pour la sensibilisation aux intoxications, ce n’est pas normal. Aussi pour le cours d’entrepreneuriat, ça montre qu’on n’est pas obligé de faire un projet pour faire de l’argent. J’espère que d’autres jeunes pourront faire comme nous et apporter quelque chose pour régler un problème », conclut Edouard Morelli.