Saint-Tite se rappelle de Kenny Rogers

SOUVENIRS. Décédé le 20 mars dernier à l’âge de 81 ans, Kenny Rogers avait marqué l’histoire du Festival Western de St-Tite en présentant deux spectacles devant plus de 15 000 spectateurs sur la scène des Grandes Estrades en 2007.  

Après Johnny Cash en 1984, le chanteur country américain était sans doute l’artiste ayant la plus grande notoriété à avoir foulé le sol de Saint-Tite. La présidente de cette édition, Josette Naud, se rappelle que le conseil d’administration voulait marquer le 40e  anniversaire du festival en allant chercher un gros nom qui allait plaire autant aux jeunes qu’aux baby-boomers. «Kenny Rogers avait fait l’unanimité», nous a-t-elle déclaré dans un échange de courriels. Le pari était risqué puisque que pour les deux prestations, le FWST avait réservé la somme de 750 000$, dont 500 000$ seulement pour le cachet de l’artiste.

Quant aux spectacles, sous la plume du journaliste Hugo Lemay, L’Hebdo Mékinac/Des Chenaux titrait «Une performance honnête de Kenny Rogers» dans son édition du 15 septembre 2007. L’un des moments forts de son premier spectacle d’une durée de 75 minutes avait été la visite surprise d’Isabelle Boulay venue faire un duo avec la star américaine. . «J’ai chanté avec Céline Dion quand elle avait 19 ans et elle est aussi bonne», avait souligné la légende à la fin de la pièce.

Sur ses impressions de Saint-Tite, Kenny Rogers avait déclaré «J’ai trouvé ça très excitant en arrivant cet après-midi. Tout ce monde qui se promène en ville à dos de cheval, c’est comme retourner dans un vieux film western. C’est cool! On ne voit pas ça très souvent.»

L’équipe du Festival Western de St-Tite de 2007 en compagnie de Kenny Rogers.

Dans la cours des grands

Pascal Lafrenière n’était pas encore en fonction lors de la visite de Kenny Rogers mais le directeur général du FWST dit en avoir entendu parler durant dix ans. «Dans mes échanges avec les gens à Montréal, les intervenants que je côtoyais associaient le festival à Kenny Rogers», souligne-t-il.

Pour lui, il ne fait aucun doute que la venue de la star du country américain a permis au Festival Western de St-Tite d’acquérir ses lettres de noblesse dans le milieu événementiel québécois. «C’est comme si le festival s’était affranchit pour devenir l’un des plus gros au Québec. La 40e édition a comme emmené un changement de culture. Là, on passait dans les ligues majeures», poursuit Pascal Lafrenière.

Après Kenny Rogers, Saint-Tite a accueilli d’autres grosses pointures du country comme Alan Jackson, Big & Rich et Alabama. «Avec Kenny Rogers, on a développé une expertise dans la production de show majeurs, la gestion des contrats, la gestion de l’accueil qui nous a beaucoup servi par la suite», termine-t-il.