Guillaume Bordel lance un premier album

MUSIQUE. Déjà à l’âge de cinq ans, Guillaume Bordel savait que la musique occuperait une part importante de sa vie. Il voulait évoluer dans ce milieu plus que tout. Après un détour dans des études en soudure, il a reçu l’appel auquel il ne s’attendait pas: il était accepté à l’École nationale de la chanson de Granby.

Celui qui a grandi à Hérouxville a récemment lancé son tout premier album intitulé Enfanfleur, où les chansons aux sonorités rétro sont à l’honneur.

« J’étais dans une phase plus grunge, mais quand j’ai sorti le premier single de l’album, j’ai vu un potentiel pop. Ce n’était pas le but de l’album, mais j’ai commencé à explorer des mélodies vocales plus accrocheuses, raconte l’auteur-compositeur-interprète au bout du fil. Ça se voulait plus un exercice de style. Finalement, j’ai trouvé que j’avais une facilité à créer ce type de chanson et j’aimais ça. »

Lorsqu’il a vu qu’il tenait en main quatre ou cinq chansons avec des mélodies accrocheuses aux accents un peu rétro, Guillaume Bordel a vu l’opportunité d’en faire un album, son premier.

Il s’est laissé inspirer par des histoires de sa jeunesse à Hérouxville. Forcément, la musique est teintée des chansons qui jouaient à la maison familiale à cette époque.

« Je suis retourné écouter les chansons de Pierre Lalonde et de la musique heureuse qui venait me chercher. Je suis parti sur une passe Yé-Yé des années 1960 et de folk-rock des années 1970 et j’ai exploré des progressions d’accords accrocheuses », explique-t-il.

Sur les 12 pièces d’Enfanfleur, il aborde successivement l’amitié, la timidité, la solitude, l’amour, le respect, le rejet, les médicaments contre le stress, l’état de la planète, les automobiles et la crème glacée.

« Ce n’était pas déterminé d’avance. J’ai écrit ces chansons en freestyle avec les micros allumés. Je me lançais dans une riff et je laissais sortir ce qui me passait par le tête. Par moments, il y avait un petit bijou de phrase. Je voulais que les paroles sortent des tripes et du cœur. Quand tu fais du freestyle, c’est primitif, en ce sens qu’il n’y a rien de réfléchi. Tout ce qui sort est vrai et sans flafla. C’est le cœur qui parle, avance Guillaume Bordel. C’est souvent de cet exercice que je ressortais des phrases qui inspiraient le reste de la chanson. Ensuite, je continuais de les retravailler et je repassais le peigne sur les paroles. »

Les orgues gospel, pianos électriques d’un autre temps et guitares joyeuses se sont ensuite greffé à ces fables rassembleuses. Sur l’album, il s’est entouré des musiciens Charles Guay, Nathan Vanheuverzwijn et Nicolas Beaudoin, ainsi que de Martine Giroux et de Marilou Landry aux chœurs.

On peut écouter l’album Enfanfleur sur les plateformes d’écoute en ligne.