Anthony Hamelin dans la cour des grands

SAINTE-ANNE-DE-LA-PÉRADE. Anthony Hamelin est de ceux qui ont réalisé leur rêve d’enfant. Amateur d’humour, de télévision et de cinéma, il s’est taillé une place dans le monde des arts au Québec en travaillant notamment auprès de Mike Ward et Alexandre Barrette.

Le petit gars de Sainte-Anne-de-la-Pérade a prouvé qu’il est possible d’être réalisateur et d’habiter en région. Depuis plus de cinq ans, il fait de la réalisation, de la captation, de la production et de la postproduction.

Il fait principalement de la captation de spectacles un peu partout en province. Il travaille également pour le FestiVoix et MAtv. Récemment, il a réalisé les capsules promotionnelles de la CDC des Chenaux.

Son travail nécessite souvent des déplacements à Montréal, mais c’est loin d’être un obstacle à ses yeux. «Quand la captation est faite, je travaille à partir de chez moi, indique le Trifluvien. Il y a une grosse partie de mon travail qui se fait à la maison. Je n’irais pas m’installer à Montréal. Je suis bien dans la région. C’est vrai qu’il y a de très beaux projets pour moi à l’extérieur de la Mauricie, mais il y en a ici aussi.»

Souvent en solo, mais aussi parfois en équipe, Anthony se démarque en apportant à ses projets une touche d’authenticité. «J’ai toujours voulu faire de la captation de spectacles d’humour parce que toutes les captations que je voyais étaient identiques et pas en adéquation avec ce que fait l’artiste», explique-t-il.

«Par exemple, pour une captation de gala, la salle est éclairée à outrance et il y a des gros plans sur des gens qui rient. Ce n’est pas ça la réalité, ajoute ce dernier. Quand tu vas voir un spectacle, la salle n’est jamais éclairée comme ça et tu n’as pas un caméraman à deux pieds du visage. C’est pour ça que j’essaie de faire les choses autrement  en montrant ce que c’est un spectacle le restant de l’année quand il n’y a pas d’équipe pour filmer.»

Une passion devenue métier

C’est au secondaire qu’Anthony Hamelin a commencé à faire de la vidéo. Il avait à l’époque un appareil photo numérique. Il a ensuite fait des études collégiales en technique de scène à Montmagny.

«J’ai eu après mon premier Canon DSLR avec lequel j’ai fait plusieurs contrats, se souvient-il. J’ai toujours été un geek d’humeur. J’en consomme beaucoup et j’ai travaillé dans les salles de spectacles comme technicien de scène avant de faire de la vidéo.»

Mais sa carrière a pris son envol après avoir filmé un spectacle-bénéfice donné par Mike Ward. «C’était en 2012 ou 2013. J’avais proposé à Mike Ward d’aller capter le spectacle qu’il organisait pour le maquilleur de l’horreur Rémy Couture. Je me suis fait une carte de visite et c’est comme ça que c’est parti», raconte-t-il.

À long terme, il aimerait faire un long-métrage de fiction et voyager grâce à son travail.