Un convoi de tracteurs de l’UPA pour manifester contre les éoliennes
Saint-Narcisse Alors que TES Canada se prépare à rencontrer les citoyens dans le cadre de deux séances d’échanges ce soir à Sainte-Thècle et demain à Saint-Narcisse, la Fédération de l’Union des producteurs agricoles de la Mauricie manifeste pour la protection intégrale des terres des producteurs en milieu agricole.
Environ 150 agriculteurs s’étaient donné rendez-vous pour un ralliement à la ferme Michel Cossette de Saint-Narcisse ce matin. Des convois de tracteurs, représentant chacun une municipalité touchée par le projet d’éoliennes de TES Canada, ont ensuite pris la direction des différents bureaux municipaux des MRC de Mékinac et Des Chenaux afin d’aller y déposer le Manifeste de la protection des terres agricoles.
« Pourquoi on est là aujourd’hui: pour la protection de nos terres agricoles, la protection de notre garde-manger québécois, défend le président de l’UPA Mauricie, Martin Marcouiller. Ce qu’on veut c’est protéger notre territoire qui a été défriché par nos ancêtres de générations en générations pour nourrir les familles. On a besoin de la population et qu’on soit entendu par le gouvernement. »
De façon générale, les visites des membres de l’UPA dans les bureaux municipaux ont été bien reçues.
« Les municipalités sont à l’écoute. Il ne faut pas oublier que ça vient des citoyens et que les producteurs sont des citoyens. On n’est pas nécessairement contre le projet: on est contre le projet en zone agricole, c’est ce qu’ on veut signifier. Que le projet soit fait sur les terres publiques du gouvernement, ça n’a pas d’impact de notre côté. Pour le reste, si les citoyens ne veulent pas en avoir, c’est une autre chose. Mais nous ce qu’on veut, c’est la protection des terres agricoles. »
L’UPA Mauricie craint de perdre jusqu’à 150 hectares de terres cultivables à cause du projet de TES Canada d’implanter 140 éoliennes dans les MRC de Mékinac et Des Chenaux pour la production d’hydrogène vert.
« Nous souhaitons porter un message très clair aujourd’hui auprès de nos élus municipaux et provinciaux et à tous ceux qui croient que nos terres agricoles sont des aires en attente de construction. Il est urgent d’agir parce que si nous voulons encore de l’agriculture locale, ça nous prendra de la place pour le faire. »
Le manifeste, que l’UPA Mauricie a adopté en février et qui a recueilli plus de 1300 signatures, ne fait pas mention spécifiquement d’installation d’éoliennes sur des terres agricoles, mais ratisse plus large.
« Nous proclamons notre engagement en faveur de la préservation intégrale des terres agricoles. Les MRC Des Chenaux et Mékinac regorgent de terres fertiles, héritage garant de notre autonomie alimentaire. Ces terres doivent être exclusivement réservées à des activités de nature agricole en vue de garantir la pérennité de notre agriculture locale et la sécurité alimentaire de notre région. Les terres agricoles ne doivent pas être sacrifiées au profit d’intérêts économiques ou politiques. L’agriculture représente un pilier essentiel de notre économie locale, générateur d’emplois, de revenus et de dynamisme économique, au même titre que d’autres secteurs d’activité. »
La Fédération de l’UPA de la Mauricie représente 1500 producteurs agricoles et forestiers qui exploitent un millier de fermes dans la région.