Sentier au Parc nature La Gabelle: un projet défriché par deux bénévoles
NOTRE-DAME-DU-MONT-CARMEL. Le sentier du Parc nature La Gabelle, c’est l’histoire de Marc Davis et Fernand Périgny, deux retraités d’Hydro-Québec et amoureux de la randonnée. Il y a 17 ans, ils ont entrepris bénévolement de défricher un sentier dans le but de faire découvrir ce site enchanteur. Depuis, ils l’entretiennent régulièrement, animés par la même passion. On peut dire que leurs efforts ont porté fruit. L’endroit est de plus en plus populaire et accueille chaque année des centaines de personnes, été comme hiver.
Tout a commencé au début des années 2000. « On travaillait tous les deux pour Hydro-Québec à La Gabelle, raconte M. Davis. On connaissait un peu le milieu et on est des amateurs de randonnée. Il y avait à l’époque des semblants de sentiers, des chemins de bois plus ou moins officiels. On est venu marcher ici et on s’est dit que ce serait plaisant de faire des sentiers ici. »
Il n’en fallait pas plus pour que l’idée fasse son chemin. Puis, à peine quelque temps plus tard, Hydro-Québec est arrivée avec un projet de réfection pour développer un parc nature sur le site de La Gabelle. Sans plus attendre, les deux amis se sont mis à la tâche.
« On a formé la Corporation du lien interrives La Gabelle à ce moment-là, se rappelle M. Davis. Il y avait déjà un sentier des pêcheurs en bas et on avait pensé faire un sentier qui relie La Gabelle à Shawinigan et un autre qui relie La Gabelle au site des Vieilles Forges du côté de Trois-Rivières. On a finalement décidé de se concentrer sur le sentier allant vers Shawinigan parce que c’était plus facile de développer comme on le voulait étant donné qu’il n’y avait rien. De l’autre côté, il y avait déjà des installations comme des terrains de camping. »
Le travail sur le terrain a commencé en 2005. Le duo, alors à la retraite, a d’abord tracé et balisé le sentier. « Après, il a fallu débroussailler, indique M. Davis. C’est un projet qu’on a toujours fait en collaboration avec la Municipalité de Notre-Dame-du-Mont-Carmel, qui nous soutient depuis le début. Mont-Carmel a contribué en envoyant du matériel et des bûcherons, notamment. »
« Plus tard, on a fourni les données GPS pour produire les cartes qu’on voit à l’entrée du sentier, ajoute M. Davis. Au début, on venait ici avec nos amis et nos femmes pour travailler bénévolement. On a toujours fait ça bénévolement. C’est grâce à notre ténacité qu’on en est arrivé là. On a toujours aimé la randonnée et c’était une façon pour nous d’y intéresser les gens. En plus, c’est un endroit merveilleux à côté des grands centres. C’est tout ça qui nous mobilisait. »
Un entretien régulier
Encore à ce jour, MM. Davis et Périgny viennent souvent marcher dans le sentier. Ils en profitent pour enlever les branches qui y sont tombées et s’assurer que tout est en ordre. Il y a trois ans, ils ont même créé un groupe sur le réseau social Facebook qui regroupe maintenant plusieurs bénévoles et randonneurs empruntant le sentier.
« Notre but, c’était de faire connaître le sentier. Et ç’a marché, c’est devenu très populaire. On a plus de 1700 personnes sur ce groupe », fait remarquer M. Périgny.
Une fois par année, tous ces gens sont conviés à une corvée de nettoyage. La dernière a d’ailleurs eu lieu le 14 mai. « Ça permet aux gens de se rencontrer et, en même temps, on ramasse les branches et on entretient les marches faites en terre naturelle. On les creuse et on les nettoie. On prend aussi des notes sur les choses à faire », énumère M. Davis.
De nombreux adeptes
Ces dernières années, la popularité du sentier ne cesse de croître, au grand bonheur des instigateurs du projet. « Maintenant, beaucoup de gens viennent même l’hiver en crampons et en raquette, soutient M. Davis. Ça nous fait plaisir de voir qu’il y a beaucoup de gens qui viennent. Plus les gens viennent, plus ils en prennent soin et veulent le garder beau et propre. »
« C’est vraiment valorisant de voir autant de gens ici, renchérit M. Périgny. On a 5,5 km de sentier présentement, plus une rallonge de 1,6 km pour faire une boucle. On aimerait éventuellement se rendre jusqu’à Shawinigan. Ça nous ferait 10 km. Il y a des discussions en cours entre Notre-Dame-du-Mont-Carmel et Shawinigan en ce sens. C’est notre rêve ultime dans ce projet. »
Voilà! L’idée est lancée. Il ne reste plus qu’à attendre la suite de l’histoire…