Secova à la tête d’un projet minier à Montauban

NOTRE-DAME-DE-MONTAUBAN.  Grâce au prix de l’or et de l’argent qui atteint des sommets jamais vu, un nouveau projet de revalorisation des résidus miniers voit le jour à Notre-Dame-de-Montauban. 

Basée à Vancouver, Secova a acheté en décembre 2019 les actifs de DMA Canada qui détenait les droits sur les anciens sites miniers. L’entreprise avait dès 2012 construit un bâtiment pour accueillir les équipements destinés à traiter la matière résiduelle, mais faute de financement et du bas prix des métaux précieux à l’époque, le projet n’a jamais été plus loin et l’édifice est toujours demeuré vide depuis.

« Le prix de l’or est présentement à 2400$ l’once en dollar canadien et celui de l’argent, à 33$ l’once en dollar canadien », déclare James Chandik, vice-président Relations gouvernementales chez Secova pour justifier la reprise du projet.

L’homme, qui rencontrait la presse régionale à Notre-Dame-de-Montauban le 9 octobre dernier, parle en connaissance de cause puisqu’il faisait partie de l’équipe dirigeante de DMA Canada. « Je connais le site par cœur. C’est pour cette raison que Secova m’a embauché », raconte James Chandwik.

Les anciennes mines de Notre-Dame-de-Montauban renferment principalement des résidus d’argent, mais également dans une moindre proportion, de l’or et du mica. En 2014, un rapport de prospection mené sur le site d’Anacon Lead 1, le plus important,  laissait entrevoir la possibilité d’y recueillir 4570 onces d’or et 485 630 onces d’argent. À l’époque, le prix de l’or était de 1300$ US l’once et celui de l’argent, à 20$ US l’once, et le projet demeurait rentable à ce niveau.

James Chandwik évoque des investissements de plus de 10 millions$ et la création d’une trentaine d’emplois pour ce projet. Un appel d’offres pour l’acquisition des équipements spécialisés sera lancé dès cet automne et le vice-président de Secova prévoit le démarrage des activités quelque part à l’été 2022.

Notre-Dame-de-Montauban regroupe cinq anciennes aires d’accumulation  de résidus miniers et la compagnie vancouvéroise a acquis les droits pour le moment sur deux d’entre eux. « C’est dans nos plans de mettre la main sur le site au complet », soutient James Chandwik qui estime que le traitement de l’ensemble des résidus prendra environ cinq ans.

Rappelons que l’ancienne municipalité de Montauban-les-Mines a été le théâtre de l’industrie minière du tout début des années 1900 à la fin des années 1980. Pas moins de huit compagnies minières s’y sont succédé, jusqu’à ce que la dernière cesse ses activités en 1990.