Novembre, synonyme d’entreprendre dans Mékinac
ÉCONOMIE. Pendant tout le mois de novembre, une vingtaine d’activités visant à stimuler l’entrepreneuriat dans la MRC de Mékinac sont organisées en collaboration avec une quinzaine de partenaires locaux.
«On veut inspirer, donner le goût d’entreprendre. On veut montrer que c’est possible. On souhaite stimuler le développement de projets sur le territoire, que ce soit effervescent», indique Catherine Côté-Denis, conseillère en entrepreneuriat au Carrefour emploi Mékinac.
«On a une population vieillissante. C’est important d’avoir des gens qui s’entreprennent, d’avoir des familles. On veut aller chercher de grandes tranches de la population avec nos activités», explique Nadia Moreau, coordonnatrice à la Communauté entrepreneuriale de la MRC de Mékinac.
Très variées, les activités vont d’une conférence sur la formation d’une coopérative d’artistes, à un 5 à 7 avec la relève du territoire agrémenté d’une conférence de la voyageuse Lydiane St-Onge, à des capsules radio animées par des élèves du secondaire. La programmation complète se retrouve sur la page Facebook de la Communauté entrepreneuriale de Mékinac.
Le Mois de l’entrepreneuriat est le fruit d’une collaboration entre le Carrefour emploi Mékinac et la Communauté entrepreneuriale de Mékinac. C’est la deuxième année que les activités s’étendent pendant un mois complet, la première année, il s’agissait d’une semaine.
Miser sur les PME en région?
Les initiatives entrepreneuriales sont primordiales sur un territoire comme celui de la MRC de Mékinac, estime le préfet et maire d’Hérouxville, Bernard Thompson. C’est d’ailleurs une priorité relevée dans le plan d’action présenté dans les dernières semaines.
«Nous sommes dans une période où la démographie nous inquiète dans les régions. La seule façon de faire en sorte qu’elles soient encore vivantes, c’est d’entreprendre.» Il souhaite notamment que les jeunes reviennent dans leur région après leurs études.
Le préfet s’est notamment dit inquiet des fusions des institutions financières en région. «Est-ce qu’elles vont continuer de soutenir autant?» C’est la question qu’il se pose. «C’est la structure des villages qu’on est en train de perdre: les églises, les stations d’essence, les épiceries…» Il voit ainsi de l’espoir pour les petites municipalités dans l’arrivée de petites et moyennes entreprises.
Entreprendre loin des grands centres
Roxanne Monfette et Olivier Myre, co-propriétaires du café-boutique Aux Cinq Sœurs, ont été cités plusieurs fois en exemple lors du dévoilement de la programmation le 1er novembre dernier.
Ces derniers, qui ont décidé de s’installer à Sainte-Thècle, expliquent qu’il y a des avantages à entreprendre en région. «La communauté est quand même petite, si on compare aux grandes villes, où on n’aurait pas eu la même facilité d’approche pour aller chercher des subventions, par exemple», estime Olivier Myre. D’un autre côté, le défi, c’est de prendre des risques sur un territoire où le bassin de population est moins important qu’en ville.
Mais ils se sont lancés, avec de beaux résultats jusqu’à maintenant, salués de tous. «Je crois qu’on a beaucoup d’influence sur les jeunes qui voudraient se partir en affaires, poursuit Roxanne Monfette. Quand ils voient que ça fonctionne, qu’on a une belle réponse, des touristes et une clientèle locale, ça leur donne le goût. On a envie qu’il y ait d’autres jeunes qui se lancent, qu’on ait plus d’entreprises, de services. Il y a encore un potentiel énorme sur le plan entrepreneurial», conclut la nouvelle entrepreneure.