Mékinac ouvre son coeur et ses portes aux nouveaux arrivants
COMMUNAUTÉ. Après près d’un an de réflexion et de concertation avec ses partenaires, la MRC de Mékinac dévoilait le 2 décembre dernier sa première politique d’accueil et d’intégration des nouveaux arrivants.
Le contenu de cette politique repose sur quatre grands principes reliés au respect, à l’accueil, à l’ouverture et à la solidarité; des valeurs qui caractérisent déjà la communauté mékinoise a souligné Maude Grenier qui a coordonné le projet et les échanges.
Le préfet Bernard Thompson ne cachait pas sa fierté devant cet aboutissement, soulignant l’importance de l’exercice étant donné que Mékinac constitue la 2e MRC la plus vieillissante du Québec et qu’entre 2011 et 2016, sa population a fléchi de 4,4%.
Pour bien marquer que la politique est plus que des mots, son dévoilement s’est déroulé par la présentation d’un témoignage d’une jeune famille tunisienne qui s’apprête à déménager à Saint-Tite alors qu’un travail chez Machineries Pronovost attend le papa à son arrivée. Dans la vidéo, les parents soulignent avoir été charmés par la solidarité, l’entraide et la sympathie dégagées par les gens avec qui ils ont échangé au cours des derniers mois.
Maude Grenier a d’ailleurs révélé que depuis son arrivée en poste en février dernier, elle a noué des contacts avec une cinquantaine de personnes provenant de neuf pays (France, Algérie, Italie, Colombie, Mexique, Guatemala, Tunisie, Maroc et du Canada) qui venaient prendre des informations sur la région.
Soulignons que l’embauche d’une coordonnatrice à l’accueil et à l’intégration des nouveaux arrivants dans Mékinac a été rendue possible grâce à un appui financier de 200 000$ du Mouvement Desjardins et de 33 070$ du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration (MIFI).
D’ailleurs, la MRC a déposé un projet auprès du ministère pour que la politique puisse déboucher sur des résultats tangibles dans les prochains mois. Une réponse est attendue à la mi-janvier mais déjà, la conseillère régionale au MIFI, Marylou Lafrenière, se disait impressionnée par l’engagement et la mobilisation démontrée par le milieu jusqu’ici.
Présente lors du dévoilement de la politique, la directrice de L’Accorderie Projet Mékinac, Edith Kaltenrieder, a témoigné de toute l’évolution des ressources mises à la disposition des immigrants. «Quand nous sommes arrivés de la Suisse pour nous établir à Saint-Tite en 1984, nous ne parlions pas un mot de français. Une fonctionnaire du ministère devait venir nous aider mais elle avait rebroussé chemin en pleine tempête de neige et elle n’est jamais revenue», a-t-elle rappelé pour souligner tout le chemin parcouru depuis.