Leur vie marquée par le bénévolat
Marie-Andrée Bolduc-Lebel et Gaétan Lebel ont reçu récemment, des mains de la ministre Sonia LeBel, la médaille de l’Assemblée nationale pour leurs nombreuses implications bénévoles en Mauricie. Chacun d’eux cumule des dizaines et des dizaines d’implications s’étalant sur plusieurs années. Tellement d’années, en fait, qu’ils ont perdu le compte !
Trifluvien depuis deux ans, le couple a vécu très longtemps à Batiscan, dans la MRC des Chenaux. La majorité de leur bénévolat s’est fait à cet endroit. « On est dans la région depuis 1977. On est arrivé ici parce que Gaétan avait été appelé pour fonder le CLSC à Sainte-Geneviève-de-Batiscan », raconte Mme Bolduc-Lebel.
À cette époque, le couple a adopté deux enfants de pays étrangers. Voulant qu’ils soient facilement intégrés à la communauté, ils ont créé une halte-garderie à Sainte-Anne-de-la-Pérade. Enseignante de formation, Mme Bolduc-Lebel en a été la présidente pendant plusieurs années.
« Quand nos enfants sont entrés à l’école, une amie et moi avons mis sur pied un projet d’alphabétisation dans la MRC des Chenaux », mentionne Mme Bolduc-Lebel. Cette dernière a aussi été impliquée au niveau de l’église de Batiscan, et l’est encore d’ailleurs. Elle a travaillé notamment sur le projet de cession de l’église à la Municipalité.
Mme Bolduc-Lebel a aussi offert de son temps pour l’Apevah des Chenaux, la Corporation touristique de Batiscan – dont elle a été la présidente pendant près de 20 ans – et la Corporation de développement communautaire des Chenaux, pour laquelle elle a également été présidente.
Présentement, elle fait partie du comité culturel de Batiscan et elle est sur le conseil d’administration de Proches Aidants des Chenaux. « Ce que j’ai toujours trouvé le plus important, c’est de créer un bassin de bénévoles tissés serrés qui ont à coeur de s’investir dans leur communauté. On a réussi à faire ça et c’est une belle réussite », soutient-elle.
Mille et un projets
Tout comme son épouse, Gaétan Lebel a plusieurs expériences bénévoles derrière la cravate. Fondateur du CLSC des -Chenaux, il est impliqué auprès de l’organisme Développement et Paix, qui oeuvre auprès des gens vivant dans les pays en voie de développement.
Il fait aussi partie du comité ZIP Les Deux Rives et il a contribué à la mise sur pied de la Société d’aménagement et de mise en valeur du bassin de la Batiscan (SAMBBA). De plus, il a fondé l’organisme Solidarité rurale Mauricie, il a été président du Fonds communautaire des Chenaux pendant plusieurs années et il a fait partie des comités de lutte aux hydrocarbures et au nucléaire.
Au niveau local, il a fondé l’Association sportive et écologique de la Batiscan, le journal Batiscan et ses gens ainsi que la Corporation touristique de Batiscan avec l’aide de son épouse.
« Plusieurs de mes engagements sont environnementaux parce que c’est quelque chose qui me tient à coeur, précise-t-il. Mais dans tout ça, une chose dont je suis fier, c’est d’avoir bâti une organisation communautaire très forte autour du projet du CLSC, ce qui a mené à la création de l’Immeuble multiservice des Chenaux, à Sainte-Geneviève-de-Batiscan. »
Surprise et émotion
Ce ne sont là que quelques-unes des implications du couple. Pas étonnant qu’ils aient été honorés pour tout ce travail. Mais comme bien des bénévoles, ils ont été surpris de savoir qu’on les avait choisis pour recevoir un prix, eux qui sont si modestes par rapport à ce qu’ils font.
« On a su pour la médaille pendant la pandémie. On a été très étonné, confie Mme Bolduc-Lebel. C’était un honneur. On a été touchés de voir la reconnaissance de nos pairs. Ce qui nous a fait le plus plaisir, c’est la belle carte que plein de gens du communautaire nous ont remise. C’est ça, le plus beau cadeau parce que c’est très touchant pour nous. Ça nous a fait tellement plaisir. »
« Notre bénévolat n’a jamais été fait dans l’espoir de recevoir un prix, renchérit-elle. C’est parce qu’on aime les gens. On va en faire tant qu’on sera capable. On a encore le goût d’en faire. Ça, c’est certain. »
Le secret de leurs longues années d’implication bénévole, c’est le travail d’équipe. S’ils ont accompli autant de choses, c’est parce qu’ils ont su bien s’entourer. « C’est l’équipe qui fait toute la différence. On aime ça parce qu’on est tellement bien entouré. On n’aurait jamais fait tout ça si on avait été seul. C’est une réussite d’équipe », conclut M. Lebel.