La famille au cœur de la réussite de Mercier40
CHAMPLAIN. En affaires depuis plusieurs décennies à Champlain, les Mercier ont bâti une entreprise qui est maintenant un incontournable dans la MRC des Chenaux, voire dans la région. Propriétaire de Mercier40 de père en fils, la clé de leur succès repose sur ce qu’ils ont de plus précieux : la famille.
À ce jour, ils sont six membres de la famille à travailler pour l’entreprise. Il y a Pierre, sa soeur Chantal, son frère Jean-François, son fils Pierre Junior, sa fille Catherine et son épouse Ghislaine Bolduc.
« On a toujours été tissé serré, mentionne Pierre d’entrée de jeu. C’est mon père qui a fondé l’entreprise dans les années 60 et on a grandi en gravitant autour de ça. Enfant, on a toujours travaillé avec lui. On donnait un coup de main, on mettait tous la main à la pâte. Ghislaine et moi, on a fait la même chose avec nos enfants, qui ont vu l’entreprise grandir. »
Au tout début, l’entreprise était située sur le terrain familial des Mercier, dans le village de Champlain. « Mon père aimait négocier et acheter toutes sortes de choses chez les gens, raconte Pierre. Il allait voir les gens et il leur demandait si telle et telle affaire étaient à vendre. Il ramassait n’importe quoi et il apportait ça à la maison. »
« Il ramenait des barils et plein d’affaires, poursuit-il. Je lui disais d’arrêter, qu’on en avait assez et il me répondait qu’on ne pouvait pas négocier si on n’avait rien. Il voulait créer une rareté. Il vidait même des usines. Quand il partait, il revenait toujours avec quelque chose. »
De fil en aiguille, tout ce volume de matériel est devenu une entreprise de récupération et de revalorisation. Faute d’espace, l’entreprise a dû déménager en 1997. Elle s’est alors retrouvée à l’endroit où elle est encore située, sur un grand terrain face à la sortie d’autoroute.
Des millions d’items
Les bricoleurs peuvent arpenter librement les six kilomètres de chemin pour trouver les produits industriels et commerciaux qu’il leur faut, neufs ou usagés, et qui ne se trouvent pas toujours dans les grandes surfaces traditionnelles. De la palette de bois aux structures d’acier, c’est une véritable caverne d’Ali Baba.
« À une certaine époque, on employait pas mal de jeunes de Champlain. Ils passaient tous par ici », se souvient Pierre.
Maintenant, c’est au tour de Pierre Junior et Catherine de prendre tranquillement le relais. Représentant la troisième génération de Mercier propriétaires, ils détiennent chacun des parts dans l’entreprise et le processus de transfert officiel a été entamé.
Et, bien sûr, ils peuvent compter sur la famille. « Il y a une confiance absolue envers chacun des membres de la famille, souligne Pierre Junior. Si Chantal est au bureau, je sais que le travail sera bien fait et qu’elle est consciencieuse. Quand un membre de la famille fait une tâche, j’ai l’esprit tranquille. Je sais que ce sera bien fait. On peut se fier les uns sur les autres. Peu importe la situation, ils seront toujours là parce que c’est la famille et la famille se serre les coudes. Les employés, ça va et ça vient, mais la famille reste. Quand c’est familial, c’est pour la vie. »
Pour preuve, Chantal, qui devait prendre sa retraite il y a huit ans déjà, est encore là pour donner un coup de main avec l’administration.
Un avenir prometteur
Par ailleurs, l’entreprise a dévoilé dernièrement son projet d’envergure pour les trois nouvelles usines construites de l’autre côté de la rue. Un projet pour lequel le gouvernement du Québec a versé près de 5 M$.
La première usine transformera l’acier. On y fera différents produits à l’aide de conteneurs maritimes. La deuxième usine sera dédiée au plastique. On pourra, par exemple, utiliser des barils de plastique pour faire des quais. Quant à la troisième usine, elle transformera le bois.
Les affaires vont bien et la relève est assurée, mais la famille a encore un souhait : que la rue qui mène aux nouvelles installations soit nommée la rue David-Mercier, à la mémoire du fils de Pierre et Ghislaine qui est décédé à l’âge de 9 ans.