Eau potable : 10 M$ de plus que l’estimé

SAINT-TITE.  La mairesse de Saint-Tite Annie Pronovost ne s’en cache pas, la mâchoire lui est tombée lorsqu’elle a appris le montant des soumissions pour le projet de mise aux normes de l’eau potable. Alors que l’estimation à la suite des plans et devis laissait entrevoir un projet de 18 M$ en octobre dernier, la plus basse des deux soumissions avoisine les 28 M$.

« Je suis tombée en bas de ma chaise en voyant les soumissions. La COVID a le dos large, mais avec 10 M$ de plus… C’est épouvantable et ça n’a aucun sens! », commente la mairesse.

Il faut rappeler que le projet de la station d’eau potable comprend également les municipalités d’Hérouxville et de Saint-Séverin.

En voyant le montant des soumissions, toute la documentation a été acheminée aux différents ministères et à la députée de la circonscription, Sonia LeBel. « On attend la suite parce que des évaluations sont faites en ce moment. Nous avons reçu deux soumissions et les deux étaient très près l’une de l’autre. On s’attendait à avoir une petite hausse, mais à 10 M$ de plus, ça ne marche pas. Il faut prendre en compte la capacité de payer des citoyens. On va évaluer la situation. Nous avons quatre mois de délais », ajoute la mairesse.

Est-ce une possibilité de retourner en appel d’offres? « Si on décide de couper dans certaines choses, les coûts sont marginaux. En repartant en appel d’offres, on devra aller chercher à nouveau les certificats d’autorisations (CA) parce qu’il y a une date de péremption sur les CA. Ce serait encore d’autres délais. Le projet d’eau a été arrêté par le ministère en 2014 et on a été capable de repartir le projet en 2016, et là on est en 2022. Ça a pris six ans. Est-ce qu’on va prendre encore six ans pour rattacher tout ça? », se questionne Mme Pronovost.

Les maires des trois municipalités doivent donc attendre un retour des ministères impliqués dans le dossier afin d’avoir une piste de solution.