Créatures mythiques et mondes fantastiques au festival d’Halloween Nöktanbul

Batiscan  Le festival d’Halloween Nöktanbul de Batiscan a dévoilé la programmation de sa troisième édition. L’événement qui s’adresse à toute la famille et qui met de l’avant les arts vivants et visuels a été créé par le Service des loisirs de la municipalité. Il suscite beaucoup d’engouement de la part de la population puisque plus de 300 bénévoles s’y impliquent, des enfants jusqu’aux aînés.

Toutes les activités du week-end du 20 au 22 octobre sont chapeautées par une même thématique: Créatures mythiques et mondes fantastiques. Le parcours immersif « La relique du destin » constitue la pièce de résistance de la programmation et se tiendra vendredi et samedi en soirée au centre communautaire de Batiscan. Inspiré du jeu Donjons et dragons, il se déroule à travers 6000 pieds carrés de décors où des personnages fantastiques interpelleront les participants pour leur faire résoudre des énigmes et accomplir des tâches afin de rétablir l’ordre du monde. Les amateurs de théâtre immersif, de maisons hantées et de jeu d’évasion seront servis.

« Nos visiteurs seront des groupes d’aventuriers à la recherche d’une relique tombée entre les pattes d’un monstre qui habite les profondeurs de la forêt, explique la directrice artistique Anne-Renaud Deschênes. Dans un univers de gobelins, satyres, dragons et autres monstres, les visiteurs pourront poser des actions et interagir avec nos acteurs et devenir les héros de leur propre aventure. »

L’équipe artistique invite par ailleurs les festivaliers à découvrir les secrets du parcours immersif le dimanche après-midi. Les visiteurs pourront fouiner dans les coulisses qui révèleront l’envers du décor aux curieux passionnés par la création de costumes, maquillages et effets spéciaux.

Devant le succès remporté l’an dernier, la bibliothèque municipale est à nouveau mise à contribution avec l’activité gratuite « Défis mythiques à la bibliothèque ». Un personnage sera attribué à chaque visiteur, comme l’explique une des responsables de l’activité, JoAnne Caron.

« Nous nous inspirons de différentes créatures mythiques avec une description de leurs caractéristiques. Tout au long du parcours ils vont avoir à relever une dizaine de défis un peu loufoques. Sans tout dévoiler, quelques-uns vont devoir viser l’œil du cyclope ou faire tomber le sphynx de sa pyramide. À la fin, un des visiteurs va remporter le contenu du coffre du farfadet. »

La « Chasse aux diablotins » sera ouverte au Vieux presbytère. Un comédien incarnera un prêtre qui accueillera les chasseurs venus lui prêter main-forte pour capturer ces créatures qui se sont enfuies d’un tableau. Le volet éducatif expliquera aux enfants les caractéristiques des diables et les péchés capitaux, par exemple.

La pépite d’or du week-end

Pour Anne-Renaud Deschênes, le trésor caché du festival est le « Village insolite » qui se dressera dans le parc du centre communautaire et donnera l’occasion de voir des saynètes et des spectacles de marionnettes. Le labyrinthe hanté sera plus grand et plus complexe que celui de l’an dernier et nous transportera dans l’univers d’Alice au pays des merveilles. L’activité gratuite donnera l’occasion de voir une exposition, de se faire maquiller et de se réchauffer au bord du feu.

Le festival vise une clientèle familiale en axant les activités pour les enfants dès l’âge de cinq ans. C’est là une partie du succès de l’événement selon la directrice artistique. En ne mettant pas l’accent sur l’aspect sanglant et terrifiant de la fête de l’Halloween, on rallie un plus large public.

En nouveauté cette année, un passeport en édition limitée permettra à 80 personnes de profiter de l’ensemble des activités du festival. Vendu jusqu’au 22 septembre au coût de 12 $, le passeport promet une surprise à l’effigie du festival à ceux et celles qui se le procureront sur le site le Point de vente.

Les activités qui ne sont pas gratuites sont proposées à des coûts très modiques, soit 3 $ ou 4 $. Il sera possible de se procurer des billets pour l’une ou l’autre des activités à compter du 20 septembre.

Plus de 1800 personnes ont pris part au festival Nöktanbul l’an dernier. On estime que près du tiers des visiteurs provient de l’extérieur de la MRC Des Chenaux.

Reconnaître le travail des bénévoles

La tenue d’un tel événement met en lumière le travail d’un nombre impressionnant de bénévoles qui œuvrent pratiquement toute l’année à élaborer les concepts, les décors, les costumes, les énigmes.

« C’est comme si on montait un casse-tête durant l’année et chaque morceau s’intègre durant le festival », précise le directeur Loisirs et culture de Batiscan, Stéphane Rouette, en ajoutant que des bénévoles de tout âge s’impliquent. « On en a un qui a commencé à l’âge de sept ans et il faisait des choses impressionnantes au niveau du travail de bois. On a jusqu’à des personnes âgées au CHSLD à Sainte-Anne qui travaillent à la fabrication des sacs de bonbons. »

La direction du Nöktanbul instaure un programme de reconnaissance de ses bénévoles.

« Avec le soutien de Desjardins, on a décidé de créer nos propres prix de bénévolat annuels, un prix jeunesse et un prix adulte par année. Les bénévoles seront proposés par leurs pairs au sein de chacun des comités », a annoncé Mme Deschênes en expliquant que la volonté de décerner ce genre de prix se bute parfois à certains obstacles.

« Déposer des candidatures pour le bénévolat ça peut être assez lourd et les gens qui sont récompensés le sont beaucoup pour le nombre d’années et le nombre d’heures données. Ça ne va pas tout à fait avec notre vision de l’implication citoyenne. C’est le volet du savoir-être qui est le plus important pour nous parce que c’est ce que ça requière pour travailler ensemble. »