Batiscan reporte la rencontre prévue avec l’association citoyenne
Batiscan Une lettre de la Fondation Rivières envoyée par courriel au maire et au conseil municipal de Batiscan lundi a provoqué l’annulation de la rencontre prévue le jour même entre les élus et l’Association pour l’accessibilité citoyenne de la plage de Batiscan, « le temps que le conseil approfondisse ses recherches auprès des instances compétente », rapporte la Fondation.
La Fondation Rivières a enquêté et obtenu des informations auprès du ministère de l’Environnement, les a communiquées à l’association et a voulu les partager avec le conseil pour qu’elles puissent « servir de base » à la séance de travail prévue entre le conseil et l’association.
Selon la Fondation, le ministère affirme n’avoir jamais cédé de terrain à des propriétaires riverains et qu’il est « toujours le seul propriétaire de tous les terrains situés sur le littoral à Batiscan », confirmant le caractère public de la plage. « Personne ne peut prétendre avoir acquis de tels terrains. »
La relationniste de l’Association pour l’accessibilité citoyenne de la plage de Batiscan, Ani Müller, se dit déçue de cette annulation de dernière minute, admettant que la lettre de la Fondation Rivières a pu avoir l’effet d’une bombe auprès du maire et du conseil municipal.
« Ils ne nous connaissent pas, ils n’ont pas pris le temps encore de nous rencontrer, qui on est, comment on travaille. Ils nous voient peut-être comme quelque chose d’épeurant. On est là pour essayer de tempérer, on veut travailler ensemble. »
Mme Müller entretient toujours l’espoir de discuter avec le maire et le conseil municipal qui souhaiteraient rencontrer l’association avant la prochaine séance publique du conseil qui a lieu le 2 octobre.
« Il nous tend la main quand même, il veut nous rencontrer, c’est de bonne foi. On était prêt, on est très déçu de ce revirement de situation, on trouve ça triste. On veut juste trouver une solution pour que ce soit juste. »
Malgré les nombreuses interventions de la Fondation Rivières qui tendent à démontrer que la plage devrait être accessible à toute la population, selon la loi, Mme Müller croit que la municipalité de Batiscan doit cesser d’entretenir un flou à ce sujet.
« Tant et aussi longtemps que la mairie ne dit pas que la grève c’est public, on tourne en rond. Ils sont en train de faire des recherches plus poussées. C’est important qu’ils fassent ça. »
Ce qui est surprenant dans le fait que ce dossier traîne en longueur, c’est qu’il n’y aurait qu’une poignée de riverains qui protègeraient jalousement le terrain qu’ils croient posséder jusqu’au fleuve.
« Ceux qui montrent leurs cadastres et qui sont fâchés contre le monde qui passe, ils mettent des cadenas sur des barrières pour empêcher le monde de passer. »
Le directeur général de la Fondation Rivières, André Bélanger, a aussi rappelé au maire et au conseil que « la municipalité a l’obligation d’assurer à tous et à toutes un accès aux espaces publics sur son territoire lorsque c’est possible, ce qui est clairement le cas ici ».
Au moment du publier ces lignes, le maire de Batiscan, Christian Fortin, n’avait pas retourné nos appels.