Saint-Stanislas n’a plus de premiers répondants

SAINT-STANISLAS. Faute de relève, la Municipalité de Saint-Stanislas a dû mettre fin à son service de premiers répondants.

Vingt ans après sa création, les difficultés liées au recrutement et à la rétention du personnel ont eu raison de ce service d’urgence en milieu rural. En juillet, le conseil municipal a adopté une résolution officialisant la fin du service.

«Ce n’était pas un choix, mais plus une obligation, indique le maire, Luc Pellerin. Il ne restait plus qu’une seule personne. Et seule, cette personne ne peut pas assurer le service. On a eu des gens qui étaient prêts à suivre la formation, mais le CIUSSS nous a informés que le délai était de 3-4 mois, donc les personnes intéressées ont décidé de laisser tomber.»

«Il y a possibilité de rétablir le service éventuellement, ajoute ce dernier. C’est certain qu’on reste ouvert à ce que ça revienne si des gens démontrent de l’intérêt, mais ça prend de la relève, ce qu’on n’a pas présentement. On trouve ça bien dommage.»

Rappelons que les Municipalités doivent faire affaire avec le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) pour la formation des premiers répondants. «L’organisation a principalement un rôle de facilitateur pour les démarches nécessaires auprès du ministère de la Santé et des Services sociaux», précise Guillaume Cliche, agent d’information pour le CIUSSS.

Ce dernier explique que l’initiative doit émaner des Municipalités et qu’elles doivent par la suite signifier leur intérêt au CIUSSS, qui les rencontrera afin de leur décrire en quoi consiste exactement le service, les responsabilités qui y sont associées et les étapes à franchir pour son déploiement.

«Après la rencontre, si la Municipalité souhaite toujours poursuivre, elle se doit de fournir une résolution de son conseil municipal en ce sens. Le CIUSSS proposera ensuite la candidature de la Municipalité au ministère qui est responsable de l’accréditation du service. Cette accréditation est accompagnée d’un financement du ministère qui doit servir à l’acquisition de l’équipement nécessaire et à la formation de ses ressources», explique M. Cliche.

La formation en question est dispensée par le ministère par l’entremise de formateurs accrédités. Étant donné que les Municipalités sont responsables de la gestion de leur service de premiers répondants, une liste de ces formateurs leur est remise afin qu’elles puissent assurer la formation des nouvelles ressources.

Manque de relève

Ailleurs dans la MRC des Chenaux, le service de premiers répondants est généralement offert grâce à l’implication de bénévoles qui, dans bien des cas, sont les mêmes depuis plusieurs années. D’une municipalité à l’autre, ils sont entre deux et cinq premiers répondants.

«Ça ne cogne pas à la porte pour prendre la relève, mentionne la mairesse de Sainte-Anne-de-la-Pérade, Diane Aubut. On est chanceux d’avoir le service grâce aux gens qui sont là depuis longtemps, mais il n’y a pas de relève.»

En raison de leur proximité avec les grandes villes, Saint-Maurice et Notre-Dame-du-Mont-Carmel ne possèdent pas le service.