Projet de modernisation pour Arbec à Saint-Roch-de-Mékinac

INVESTISSEMENT. Groupe Remabec entend moderniser la scierie Arbec à Saint-Roch-de-Mékinac mais attendait de renouveler la convention collective –  ce qui vient de se faire – pour décider s’il va de l’avant ou non.

«Pour nous, c’est important d’avoir un contrat à long terme pour pouvoir justifier des investissements substantiels», déclare le vice-président exécutif Éric Bouchard en entrevue à L’Hebdo.

Sans vouloir entrer dans les détails, le dirigeant parle de modernisation et d’ajouts d’équipements. «Nous voulons la faire passer vers une scierie équipée avec les nouvelles technologies. Elle sera comparable avec d’autres installations de notre groupe qui ont eu de la modernisation. L’usine de Saint-Roch-de-Mékinac faisait partie notre plan stratégique adopté il y a quelques années pour des investissements majeurs.»

Selon un reportage diffusé par TVA il y a quelques semaines, Groupe Remabec serait prêt à investir jusqu’à 17 millions$ pour y ajouter une ligne de sciage.

L’usine Arbec de Saint-Séverin pourrait bénéficier d’un tel investissement explique Éric Bouchard. «Si on augmente la capacité de production à Saint-Roch-de-Mékinac, cela pourrait se répercuter à notre division de Saint-Séverin car c’est là-bas qu’est faite la finition de notre bois.»

Le vice-président exécutif du Groupe Remabec n’hésite pas à associer cet éventuel investissement à l’assurance de la pérennité des installations et des emplois à Saint-Roch-de-Mékinac.

Les installations du groupe forestier procurent de l’emploi à 104 ouvriers à Saint-Roch-de-Mékinac et 75 à Saint-Séverin.

Un nouveau contrat de travail est signé

Sans contrat de travail depuis le 31 décembre 2019, la dernière offre patronale avait été rejetée le 20 juin dernier par les 83 travailleurs représentés par Unifor.

C’est finalement lors d’une assemble tenue le 31 juillet que les membres de la section locale 696 d’Unifor travaillant pour la scierie Arbec à Saint-Roch-de Mékinac ont voté en faveur du projet de convention collective.

Dans une proportion de 73%, ils ont accepté le nouveau contrat de travail d’une durée de 4 ans, qui comprend de nombreuses améliorations aux conditions de travail actuelles, mais également cet investissement de l’entreprise de 10 M$ pour la modernisation de la ligne de sciage.

La nouvelle convention collective comporte plusieurs gains, notamment, des augmentations salariales de 2 % pour 2020, 2 % en 2021, 2,5 % en 2022 et 2,5 % en 2023, un ajustement salarial pour les travailleurs de la production et de l’entretien rétroactif au 1er janvier 2020, des augmentations des différentes primes, un bonus de signature de 500$ ainsi qu’un montant forfaitaire de 500$ payé en 2021 pour tous les travailleurs et travailleuses, une bonification de la contribution de l’employeur au REER collectif et plusieurs autres gains et améliorations aux clauses normatives.

«Nos membres sont contents d’avoir fait des gains importants et d’avoir décidé de se joindre à Unifor», soutient Martin Doucet, président de la section locale 696 d’Unifor.