Eau potable à Saint-Tite: les appels d’offres cet automne?

INFRASTRUCTURES. Maintes fois annoncé depuis 20 ans par les différentes administrations, le projet de mise aux normes de l’eau potable à Saint-Tite devrait franchir une étape importante cet automne alors que les appels d’offres seront enfin publiés.

«C’est en tout cas notre objectif. Les plans et devis sont prêts à 100%», lance la mairesse Annie Thibodeau qui prend soin de souligner que quelques éléments demeurent à valider avec les différents ministères impliqués.

«En 2011, le projet était estimé à 20 millions$ et ça, c’était un chiffre brut», rappelle pour sa part Michel Champagne. Le directeur général de Ville de Saint-Tite souligne que les plans et devis ont permis de mettre le dossier à jour et que la nouvelle estimation du chantier avait été transmise récemment aux deux autres municipalités impliquées.

Le projet de mise aux normes de l’eau potable touche environ 4550 citoyens, soit 3800 à Saint-Tite, 650 à Saint-Séverin et une centaine habitant le rang Sud, à Hérouxville. Un protocole d’entente entre les trois partenaires signé il y a près de dix ans prévoyait la répartition de la facture à 85% par Saint-Tite, 12% à Saint-Séverin et 3% pour Hérouxville. À l’époque, le gouvernement du Québec s’était engagé à fournir une aide financière équivalent à 70% de la facture. «On a continué à travailler sur cette base», précise Michel Champagne qui n’a évidemment pas voulu dévoiler le montant révisé du futur chantier.

Un projet aux multiples rebondissements

Présentement, environ 870 millions de litres d’eau transitent annuellement dans le réseau d’eau potable à Saint-Tite. En temps normal, la demande en eau potable est d’environ 1800 mètres cubes par jour, mais pendant le Festival Western, la consommation moyenne double. Et lors du premier weekend des festivités, la demande grimpe à environ 4800 mètres cubes quotidiennement.

Saint-Tite puise son eau potable dans le lac Éric depuis une centaine d’années. Doté d’un barrage de 45 mètres, le plan d’eau se transforme en un réservoir de 2 millions de mètres cubes d’eau qui subit un traitement chloré avant de couler dans les robinets des maisons.

Au début des années 2000, le gouvernement du Québec avait obligé Saint-Tite à mettre aux normes son réseau et à trouver une nouvelle source d’approvisionnement. La municipalité s’était alors tournée vers la Petite rivière Mékinac mais un référendum avait sonné le glas du projet. Le lac Éric était alors revenu sur les tables à dessin, mais les autorités gouvernementales avait obligé en contrepartie la Ville à raccorder son réseau au puits de la Petite Mékinac comme source d’eau alternative.

Cette partie des travaux est aujourd’hui complétée, mais la majorité du chantier demeure à réaliser. On parle ici de la construction d’une nouvelle prise d’eau, d’un dégrilleur et de la rénovation du barrage au lac Éric; de la construction d’une usine pour traiter l’eau potable; et de la rénovation du réservoir Saint-Jean. D’une capacité de 1500 mètres cubes d’eau, celui-ci peut assurer l’approvisionnement en eau potable durant 4 à 8 heures advenant un bris sur le réseau.