Raphaël Morasse n’a jamais abandonné

Raphaël Morasse patine depuis maintenant sept ans. Le patinage de vitesse courte piste est devenu une véritable passion pour lui. Ayant tout récemment reçu un diagnostic d’asthme, il n’a jamais baissé les bras, en route vers sa première médaille sur la scène interrégionale.

Le jeune athlète de 12 ans se souvient d’où est née cette passion. «Mon frère faisait et fait encore du patinage de vitesse alors j’ai voulu essayer moi aussi. J’ai bien aimé ça et j’ai continué. Aujourd’hui, je suis membre du Club de patinage de vitesse Les Étoiles Filantes de Saint-Tite. J’aimerais ça continuer, c’est certain», confie celui qui n’écarte pas la possibilité de suivre le programme sport-études offert à l’Académie Les Estacades dans le futur.

Natif de Saint-Tite, il a souvent eu l’occasion de rencontrer les plus grands Québécois du sport par le biais d’Éric Bédard, ex-patineur de vitesse et fierté de Sainte-Thècle.

«Éric (Bédard) vient souvent faire un tour aux entraînements ou voir certaines de nos compétitions. Cet été, je vais retourner au Camp Nagano Skate, à Québec, où il est impliqué. L’an dernier, il y avait Charles Hamelin, François Hamelin et Patrick Duffy. J’ai même eu la chance de patiner avec Charles (Hamelin)», témoigne-t-il. «Je suis chanceux de côtoyer ces sportifs-là parce que c’est marquant et intéressant comme rencontre.»

«J’aime vraiment ça le patin. J’aime que ce soit un sport individuel et que l’on doive toujours se dépasser. Ce qui est le plus difficile, ce sont les longues distances. En compétition, c’est la première course la plus stressante, car on ne connaît pas nos adversaires. La nervosité tombe souvent après la première course.»

Première médaille

Ses efforts ont porté fruit cet hiver alors qu’il a remporté la première médaille d’importance de sa jeune carrière.

«J’étais vraiment fier», lance-t-il. «C’était ma première médaille en championnat interrégional.»

«On est vraiment fier nous aussi», ajoute le paternel, Stéphane Morasse. « Il a travaillé fort et on voit vraiment qu’il a une coche entre les niveaux «Régional» et «Interrégional». Ça ne l’a pas empêché de remporter la médaille de bronze!»

Bien que le jeune élève de 6e année primaire soit des plus passionnés, il a vu ses temps augmentés à l’automne dernier, ce qui a soulevé certaines questions du côté des parents.

«Il y a un an et demi, ses temps baissaient continuellement. Et puis tout d’un coup, ils se sont mis à stagner avant d’augmenter», se souvient M. Morasse. «On se demandait s’il avait perdu la passion et si ça y tentait encore de patiner. Ce n’était finalement pas ça le problème, alors on a consulté et les médecins ont découvert qu’il était asthmatique.»

«Aussitôt qu’il a été contrôlé avec une médication adéquate, ses temps se sont remis à baisser», ajoute la mère de Raphaël, Annie Veillette. «Ses capacités respiratoires sont rapidement passées de 50% à 92% et on voyait les résultats. Il a travaillé si fort et il n’a jamais abandonné. Je suis fière de lui et je lui lève mon chapeau.»

Celui qui patine à raison de quatre fois par semaine participe aux distances de 400m, 800m, 1000m, ainsi qu’au 1500m, distance qu’il qualifie comme sa «bête noire».

Son frère de 14 ans, Antoine, poursuit lui aussi son développement en patinage de vitesse sur la scène provinciale. «On passe beaucoup d’heures dans les arénas et les deux sont capables de bien concilier sport et études», explique Mme Veillette. «On leur a toujours dit que le plus important demeurait les études.»

La saison étant terminée, les deux jeunes hommes ont troqué les patins pour les souliers de course, outre le Camp Nagano Skate. Les activités du Club reprendront en septembre prochain et le jeune Raphaël Morasse se dirigera vers sa première finale régionale des Jeux du Québec en carrière.