Richard Tessier, le Péradien qui a gagné 7 marathons
SAINTE-ANNE-DE-LA-PÉRADE. Le 1er juin, des dizaines de personnes prendront le départ de la Course Richard Tessier à Sainte-Anne-de-la-Pérade. Un événement qui promeut les saines habitudes de vie et qui met en lumière l’incroyable parcours d’un Péradien qui a conservé le meilleur chronomètre pour un marathon en Mauricie pendant 14 ans.
C’est en 1994, à l’âge de 26 ans, que Richard Tessier a commencé à s’adonner à la course. Il a participé à son tout premier marathon, cette même année, à Montréal où il a terminé au 399e rang avec un temps de 3 heures 22 minutes 6 secondes.
«Je jouais au hockey et j’allais courir pour mon cardio. Mais, au fil du temps, j’aimais plus courir que jouer au hockey, raconte-t-il. C’est comme ça que ç’a commencé. J’admirais des gars comme Terry Fox qui ont fait de longues distances. Alors je me suis lancé là-dedans et j’ai aimé ça.»
En 1999, il a remporté le Championnat régional de la Mauricie, le premier d’une série de sept consécutifs pour l’athlète.
En 2005, il s’illustre à Québec en terminant premier au marathon qui a eu lieu sous la pluie. Il était le premier coureur de la Mauricie à remporter un marathon à l’époque. L’année suivante, en 2006, il a en remporté deux autres, un au New Jersey et l’autre à Rimouski.
Un temps d’arrêt
De 2008 à 2013, Richard Tessier a cessé les compétitions pour prendre soin de sa mère malade. Quand il a chaussé ses espadrilles après cinq ans d’absence, il a remporté pour une quatrième fois le marathon de Rimouski. C’est ainsi qu’à l’âge de 45 ans, il est devenu le coureur ayant remporté le plus de fois le titre de champion de ce marathon.
L’athlète est non seulement une fierté pour Sainte-Anne-de-la-Pérade, mais aussi un exemple de persévérance et de dépassement de soi. Jusqu’à présent, il a gagné sept marathons et plusieurs autres courses. Il a aussi été champion provincial de la course à pied au Québec deux années consécutives.
200 km par semaine
Il aurait de quoi se péter les bretelles, et pourtant, c’est avec une grande humilité – et aussi un peu de gêne – qu’il se raconte. «Je n’avais pas de pression à faire ça. Je m’amusais, tout simplement, dit-il. J’ai toujours travaillé à temps plein. Je m’entraînais dans mes temps libres. Parfois, c’était la nuit, dépendamment de mon horaire de travail.»
«Maintenant, j’ai franchi le cap de la cinquantaine et j’ai ralenti beaucoup, mais plus jeune, je pouvais courir jusqu’à 200 km par semaine», ajoute-t-il.
Un papa bien fier
Si Richard Tessier n’aime pas parler de ses victoires, son père, lui, ne manque pas une occasion de parler des accomplissements de son fils. Le regard débordant de fierté, il raconte avec émotion un moment qui restera à jamais marqué dans sa mémoire.
«En 2004, Richard avait une course à Philadelphie, relate Yvon Tessier. Le record de la Mauricie dans ce temps-là, c’était 2 heures 26 minutes 53 secondes. J’ai vu mon fils tourner le coin avant la ligne d’arrivée. Il était deuxième et il était rendu à 2 heures 24 minutes avec moins d’une minute à faire. J’étais certain qu’il allait battre le record de la Mauricie. Et c’est ce qu’il a fait.»
«C’est l’une des plus grandes sensations que j’ai vécues depuis qu’il fait de la course. J’étais vraiment ému. Richard ne parle jamais de ses courses. Ce n’est pas un vantard. Quand il gagnait une course, il recevait sa médaille et dix secondes après, il l’enlevait et la mettait dans sa poche. Moi, j’en parle à sa place parce que je suis tellement fier de lui», conclut Yvon Tessier.