Deux jeunes ambassadeurs pour la Classique

CANOT. Ayant participé à leur première Classique l’an dernier, Hugo Daigle et Samuel Lamothe sont devenus ambassadeurs de l’événement. Ils complètent leur entraînement avec une certaine expérience de la compétition.

À 29 et 30 ans, Hugo et Samuel font du sport ensemble depuis le secondaire. Leur intérêt pour le canot est plus récent. Lorsqu’il entendront le signal sur la ligne de départ, ils auront cumulé 140 heures d’entraînement.

« Tu n’as pas le choix d’en faire à toutes les semaines, ça c’est sûr, explique Samuel. Tu pourrais en faire deux heures tous les soirs, mais aller en canot, ce n’est pas comme aller courir. »

« On commence à s’entraîner au mois de mars sur le fleuve, avec des dry-suit, parce que c’est la seule place où il n’y a pas de glace, poursuit Hugo. Dès qu’il n’y a plus de glace, on va sur le Saint-Maurice. »

Le plus difficile consiste à trouver un équilibre entre travail, vie de famille et un entraînement efficace. À quelques semaines de la course, ils intensifient leur entraînement avant de ralentir un peu la dernière semaine, question d’arriver reposés à la Classique. Dernièrement, ils ont travaillé l’aspect des vagues.

« Un dimanche, il faisait 32, on est monté aux Piles. C’est la pire place, tu sais qu’il va y avoir plein de bateaux. On a sauté de la vague toute la journée. On se pratiquait parce qu’à la Classique, ça peut arriver. Quand tu es nouveau, tu ne sais pas vraiment comment prendre les vagues. L’expérience entre en jeu, mais aussi ton habileté à jouer avec les courants. »

Le rôle d’ambassadeurs qu’ils endossent se passe essentiellement sur leurs réseaux sociaux.

« Ils voulaient des débutants qui le font pour le plaisir, indique Samuel. Pas besoin d’être un pro et faire juste ça de ta vie pour faire la Classique. »

« Comme nouveaux, on peut donner l’envie à d’autres jeunes et de montrer que c’est possible », ajoute Hugo.

La notion de plaisir étant leur motivation principale, ils ne se fixent pas d’objectif, ni en termes de temps ni de rang. « Les objectifs ça ne m’aide pas », constate Samuel.

« Il y a déjà énormément de pression, continue Hugo. En ne se mettant pas trop d’attente, on est plus surpris comme ça. »

Le seul objectif qu’ils ont est à long terme et il s’agit davantage d’un souhait.

« Ce serait notre but de faire la triple couronne une fois dans notre vie, mais on veut être prêt. »

Entre-temps, ils pourront compter sur leurs familles et amis pour les encourager tout au long du parcours, ce qui rappelle à Samuel les Classiques de son enfance quand son oncle y participait.

« Je la suivais en me disant que je ne ferais jamais ça! J’aimais ça être en gang, arrêter sur le bord de la route pour encourager, tout le monde avec son chandail de la même couleur. »

Hugo est conscient que les amis sont en train de bâtir de beaux souvenirs.

« Dans 30 ans, on va se dire: te souviens-tu quand on s’entraînait et qu’on faisait des Classiques. Pour deux amis, je trouve que c’est vraiment le fun à faire comme défi. »