Audray Lalande et sa mission achevée

NOTRE-DAME-DU-MONT-CARMEL. Le premier rendez-vous d’Audray Lalande avec les Demois’Ailes ne s’était pas concrétisé. En raison de certaines circonstances hors de son contrôle, son expérience fut inachevée. Fière et fébrile à l’idée de relever le défi 2020, l’attente aura valu le coup pour la Montcarmeloise d’adoption.

En effet, son inscription à l’édition 2016 du Défi des Demois’Ailes s’était terminée sans atteinte du but ultime.

«Je travaillais dans le domaine de la santé et mon employeur n’était pas très conciliant pour adapter mon horaire. Je n’avais pas pu me rendre à connaître l’expérience de groupe et mon but n’avait vraiment pas été complété», lance-t-elle d’entrée de jeu.

«J’avais un certain regret depuis, surtout que c’est une cause qui me tient beaucoup à cœur. C’est un excellent moyen de se remettre en forme en même temps alors j’ai décidé de revenir.»

Audray Lalande n’a pas chômé cet hiver : «Je m’entraîne à la maison à raison de six jours par semaine. Je fais toujours trois ou quatre jours de course et deux ou trois jours de musculation. Je suis contente, même si ça demande beaucoup de temps. C’est le choix que j’ai décidé de faire et on donne beaucoup de temps aussi en bénévolat avec nos activités», ajoute-t-elle.

Édition en solo

La 8e édition du Défi des Demois’Ailes consistait en une course de 750 km à relais en partance de Trois-Rivières, passant par Magog, Sherbrooke, Thetford Mines, Québec, Donnacona, Champlain, Yamachiche, Saint-Étienne-des-Grès et Saint-Boniface, avant de franchir le fil d’arrivée à Shawinigan. L’arrivée de la COVID-19 a toutefois forcé le comité organisateur à remodeler son défi faisant en sorte que les Demois’Ailes devront faire dix fois dix kilomètres à la maison.

«Je suis vraiment fière d’être encore là à cette étape-ci, confie-t-elle. C’est certain qu’il y a eu des moments difficiles et que des blessures aux jambes auraient pu me décourager. Lorsque j’ai fait le pré-défi, j’ai compris que j’étais fière de moi et que je suis présente.»

«Lorsqu’on nous a annoncé qu’on le ferait en solo, j’ai eu une grande déception, comme plusieurs filles. C’est un défi de groupe et un défi de gang, et on ne pourra pas le faire. Mais après coup, tu te souviens qu’initialement, tu le fais pour la cause et on récolte encore des dons. Il y a des avantages quand même à le faire chez nous. On va pouvoir prendre des douches et dormir dans notre lit. (rires)»

Le Défi des Demois’Ailes permet d’amasser des fonds pour des maisons d’hébergement qui aident les femmes et les enfants victimes de violence conjugale. Depuis 2013, c’est un total de 408 000$ qui a été remis à la cause.

«Le pré-défi m’a démontré que je suis prête mentalement et plus forte que je pensais. Dans les moments plus difficiles, j’ai toujours été bien encadrée. Nous avons une belle équipe de filles et une belle équipe de soutien. On s’est fait des amies et on est devenu une famille», conclut-elle.

Le Défi des Demois’Ailes 2020 se tiendra du 8 au 12 juillet.