Le Rocket bat les Bruins pour une deuxième fois en moins de 24 heures

LAVAL — Peu importe la façon dont elles sont acquises, les victoires valent deux points au classement de la Ligue américaine de hockey. Mais dans le vestiaire, elles valent un peu plus quand le résultat final correspond à ce qui a été vu sur la patinoire.

Joshua Roy a enregistré un tour du chapeau et le Rocket de Laval a battu les Bruins de Providence 6-3, samedi après-midi, à la Place Bell.

Lorsque les hommes de Pascal Vincent ont défait les Bruins 2-1, moins de 24 heures plus tôt, on avait l’impression qu’ils venaient de réaliser un petit vol. Qu’ils ne méritaient pas tout à fait les deux points.

Samedi, la formation lavalloise s’est assurée qu’il n’y ait aucun doute. Elle a offert une performance beaucoup plus complète, contre un club qui a tenté de la malmener physiquement.

«Nos rencontres avec l’équipe aujourd’hui n’étaient pas très positives. Il y a des choses que nous n’avions pas aimées hier, a exprimé Vincent. Je ne dis pas que nous n’avons pas bien joué, mais nous n’avons pas fait aussi souvent les choses sur lesquelles nous sommes meilleurs. Parfois, le résultat indique comment tu as joué et parfois, un ou deux joueurs ont fait la différence. Nous avons remis les pendules à l’heure.»

Au-delà de ce deuxième triomphe d’affilée contre les Bruins (3-6-0), le Rocket (8-1-0) a signé une septième victoire consécutive, établissant un record d’équipe.

Vincent Arseneau, Logan Mailloux et Laurent Dauphin ont aussi fait bouger les cordages pour les Lavallois. Mailloux a ajouté trois mentions d’aide pour les vainqueurs.

La robustesse des visiteurs s’était déjà mise en évidence vendredi et elle a semblé passer à un autre niveau pour ce deuxième affrontement. Du plus grand au plus petit, les joueurs du Rocket n’ont cependant jamais hésité à répliquer coup pour coup.

Brandon Gignac a jeté les gants pour se porter à la défense de Roy, qui avait été plaqué de dos. Xavier Simoneau a ensuite fait fi de ses sept pouces de moins pour engager un combat avec Frédéric Brunet, qui venait de l’inviter à danser.

«Gignac est un très bon leader et il est là pour tout le monde. Ce n’est pas son travail, mais il n’a pas hésité et j’ai beaucoup de respect pour ça, a affirmé Roy. Tous les joueurs sont présents et ils se soutiennent. Personne ne laisse quelqu’un seul. C’est ce qui fait notre force depuis le début de l’année.»

L’apport de joueurs à plus gros gabarit, comme Arseneau, Florian Xhekaj ou Luke Tuch, contribue également à installer une mentalité combative au sein d’une équipe jeune qui cherche à être prise au sérieux.

«Nous sommes unis. Nous nous tenons ensemble et nous nous serrons les coudes. Je pense que nous allons gagner du respect à travers la ligue cette année et c’est ce que nous voulons. Nous avons le sentiment que ça va nous mener loin», a dit Arseneau, qui affrontait son ancienne équipe.

Étincelant la veille, Connor Hughes n’a pas eu besoin de se signaler, samedi soir. Il a tout de même réalisé quelques arrêts clés parmi ses 30 pendant la rencontre.

Tyler Pitlick, Riley Tufte et Vinni Lettieri ont trouvé le fond du filet pour les Bruins, qui ont perdu les trois duels contre la formation de Laval jusqu’à présent cette saison. Brandon Bussi a obtenu la confiance de l’entraîneur-chef Ryan Mougenel pour ce deuxième match et il a repoussé 16 rondelles.

Le Rocket, qui ne reprendra l’action que le week-end prochain, était encore privé des services du gardien Jakub Dobes et de l’attaquant Alex Barré-Boulet. Blessé vendredi, Jared Davidson a aussi manqué à l’appel.

L’attaque explose

Dans sa mêlée de presse vendredi, Vincent avait demandé un peu plus de discipline de la part de ses joueurs, mais le message n’a pas été immédiatement compris, samedi.

Alors que Dauphin était assis au banc, les Bruins ont installé leur attaque dans le territoire lavallois, mais le Rocket a bien coupé les lignes de passe et il a permis à Hughes de travailler efficacement.

Les visiteurs ont malgré tout été les premiers à s’inscrire au pointage, à mi-chemin de l’engagement. Après une mise en jeu gagnée par Patrick Brown, Tufte a habilement fait dévier le tir bas de Brunet.

La troupe de Providence est ensuite passée à quelques pouces de doubler son avance, mais le lancer de la pointe de Billy Sweezey a touché le poteau à la droite de Hughes.

Si la chance n’a pas joué en faveur des Bruins, elle a sûrement aidé la cause d’Arseneau, alors qu’il ne restait que 50 secondes à écouler. Sa passe transversale a donné contre le patin droit de Brunet avant de glisser derrière Bussi, qui avait effectué son déplacement.

Les deux équipes ont recommencé à s’étudier au deuxième vingt, mais cette fois, c’est le Rocket qui a frappé en premier. À la suite d’une présence soutenue, Mailloux a accepté une passe de Tyler Wotherspoon et il a déjoué Bussi d’un tir bas.

Le momentum des Lavallois a cependant été freiné moins de deux minutes plus tard. Pitlick a débordé le défenseur William Trudeau et il a trompé la vigilance de Hughes en coupant au filet.

Le jeu du yo-yo s’est poursuivi seulement 95 secondes plus tard. La pression appliquée par Riley Kidney a permis à Gignac de repérer Roy seul dans l’enclave pour son cinquième but de la campagne.

Roy a refait le coup en avantage numérique, quelques minutes plus tard. Il a profité de l’écran de son capitaine, Lucas Condotta, pour loger le disque dans la lucarne gauche et donner les devants 4-2 aux siens.

Le Rocket a réussi à protéger son avance de deux buts pendant la majorité de la troisième période, mais Lettieri a mis un peu de piquant dans les dernières minutes.

Dauphin a toutefois redonné la priorité de deux buts aux siens 76 secondes plus tard, à la suite d’une brillante passe d’Owen Beck. Roy a planté le dernier clou dans un filet désert.