Les scouts sont toujours aussi populaires

«C’est vraiment une passion pour moi!» – Jean-Philippe Young

L’été pointe à l’horizon et devrait s’installer sous peu, avec un peu de retard sur son horaire habituel. Pour les 365 scouts de la Mauricie, ça signifie la mise en application des apprentissages avec les sorties de fin d’année.

Jean-Philippe Young vient de compléter un mandat de deux ans au poste de commissaire régional des scouts de la Mauricie. Il a d’abord confirmé que le scoutisme – mixte depuis plusieurs années – est encore très populaire en 2019.

«Le scoutisme est autant populaire que par le passé, bien que le taux démographique ne soit pas le même», lance-t-il d’emblée. «Avant, plusieurs enfants de baby-boomers étaient scouts et maintenant, les sports de performance sont très populaires. Et si on remonte à mon époque, l’offre de la diversité a quintuplé pour les jeunes. À titre d’exemple, nous n’avions pas de patinoire pour pratiquer le hockey à l’année. Maintenant, il est possible de continuer le baseball pendant l’hiver et le hockey pendant l’été. Malgré tout, je ne suis vraiment pas inquiet pour l’avenir du scoutisme.»

Les scouts sont divisés en trois groupes d’âge, soit les 7-8 ans, les 9 à 11 ans et les 12 à 17 ans. À Trois-Rivières, le territoire s’étend de Sainte-Marthe-du-Cap jusqu’à Pointe-du-Lac, tandis que le mouvement s’étend de La Tuque à Trois-Rivières, et de Maskinongé à Sainte-Anne-de-la-Pérade pour ce qui est de l’échelle mauricienne.

«En Mauricie, nous avons 365 scouts et 168 adultes d’impliqués, soit des bénévoles, des animateurs ou encore des parents sur les conseils d’administration et de gestion. Évidemment, on manque quand même de bénévoles. On voudrait offrir davantage de services dans bien des quartiers, mais comme on n’a pas de responsables attitrés, on doit référer ces jeunes-là à d’autres unités qui sont à proximité», explique M. Young.

Les personnes qui seraient intéressées à devenir bénévoles pour les scouts n’ont qu’à contacter le bureau régional au 819-377-0110.

Les bienfaits du scoutisme

C’est connu, il a plusieurs bienfaits à devenir scout. «C’est une roue sans fin!», lance l’ancien commissaire. «Les jeunes apprennent à s’investir dans leur environnement et plus tard, à redonner au suivant. Les 7-8 ans se créent des habitudes, eux qui n’ont pas beaucoup sorti du nid familial sans leurs parents. Les 9-11 ans se créent des responsabilités et s’impliquent dans de petits groupes, tandis que les 12-17 ans mettent en pratique leurs apprentissages par la réalisation de projets», confie-t-il.

«Si on prend le simple fait de faire la vaisselle, par exemple, c’est souvent vu comme une corvée. Or, c’est aussi de l’apprentissage et ça amène l’habitude de s’impliquer. (…) Si on regarde du côté de mon groupe, j’aurais pu les amener dans un tout inclus, mais nous avons plutôt préféré opter pour du canot-camping. C’est eux qui devront s’occuper de tout ce qui est de la nourriture et du matériel à apporter.»

Bien que la saison s’étire de septembre à mai, pour ensuite laisser place aux sorties de fin d’année, il n’y a pas vraiment de date limite pour inscrire son enfant ou son jeune adolescent au mouvement scout. L’intégration à un groupe déjà en place est chose possible.

Passion

Jean-Philippe Young est lui-même un ancien scout et il n’a jamais cessé de s’impliquer depuis qu’il a atteint l’âge de la majorité.

«C’est vraiment une passion pour moi!», lance-t-il. «C’est un don de soi et c’est important pour moi de m’impliquer dans la communauté. J’aime voir les jeunes se dépasser. Ils jugent beaucoup, ils veulent beaucoup, mais ils n’en connaissent pas beaucoup.»

«C’est le fun de voir leur face au début lorsqu’ils veulent monter une montagne», ajoute-t-il métaphoriquement. «Arrivés au pied de la montagne, ils te disent: «es-tu fou?» On leur explique que c’est leur choix et que nous allons y aller un pas à la fois. Rendu en haut de la montagne, c’est incroyable de voir leur sentiment d’accomplissement», conclut-il.