Nouvelles sanctions pour le 4e anniversaire de l’élection frauduleuse au Bélarus
OTTAWA — Le Canada a imposé des sanctions à 10 personnes et six entités à l’occasion de l’anniversaire des élections présidentielles frauduleuses de 2020 au Bélarus, a déclaré vendredi la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly dans un communiqué.
Les sanctions sont une réponse à ce que Mme Joly décrit comme des violations continues et systématiques des droits de la personne au Bélarus et au soutien à la guerre d’agression illégale de la Russie contre l’Ukraine.
Le président autoritaire, Alexandre Loukachenko, a célébré le mois dernier ses 30 ans au pouvoir dans ce pays.
Il a remporté son sixième mandat en 2020 lors d’un scrutin largement considéré au pays et à l’étranger comme truqué.
La liste des personnes sanctionnées comprend des juges qui, selon le Canada, ont condamné arbitrairement des citoyens pour avoir exprimé leur opposition aux élections de 2020.
Les sanctions s’étendent aux entreprises publiques qui ont intimidé et licencié des employés impliqués dans des manifestations et des grèves pacifiques après les élections de 2020.
Elle comprend également des personnes qui coordonnent la production militaire avec la Russie au Bélarus.
Le Bélarus est coincé entre la Russie, l’Ukraine et les membres de l’OTAN que sont la Pologne, la Lituanie et la Lettonie.
Le régime autoritaire est un allié majeur de Moscou.
La plupart des chars qui sont entrés en Ukraine le premier jour de l’invasion russe en février 2022 ont d’abord été déployés sur le sol bélarusse, offrant à la Russie un chemin plus court et plus direct vers la capitale ukrainienne de Kyiv.
Les sanctions visent les entités impliquées dans la production et la réparation de matériel militaire utilisé dans le cadre de l’invasion.
Les mesures ont été imposées en coordination avec l’Union européenne, le Royaume-Uni et les États-Unis.
«Nous affirmons que les sanctions que nous avons récemment annoncées représentent un effort coordonné et multilatéral visant à tenir le régime de Loukachenko responsable», ont déclaré les pays dans une déclaration commune vendredi.
«Nous continuerons d’examiner les options qui s’offrent à nous, y compris des sanctions supplémentaires, afin de demander des comptes à celles et ceux qui permettent au régime de Loukachenko de réprimer la démocratie au Bélarus.»
Les pays ont promis de continuer à essayer de dénoncer et interrompre le flot de soutien et de matériaux cruciaux qui transitent par le Bélarus et qui alimentent la guerre russe en Ukraine.