L’Unité permanente anticorruption mène une perquisition à la SAAQ

QUÉBEC — L’Unité permanente anticorruption (UPAC) a mené une perquisition mercredi au siège social de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) à Québec, en lien avec le scandale SAAQclic.

«Nous confirmons aujourd’hui mener une perquisition dans le dossier SAAQclic. Nous ne donnerons aucun détail sur celle-ci, de manière à protéger notre enquête. (…) De manière générale, une perquisition dans une enquête de fraude ou de corruption sert à obtenir des éléments qui nous permettront de confirmer ou d’infirmer la commission d’un acte répréhensible», peut-on lire dans une déclaration de l’UPAC transmise à La Presse Canadienne.

«Les documents saisis doivent ensuite être analysés, puis peuvent par la suite nécessiter des rencontres de témoins», ajoute-t-on.

Le premier ministre François Legault a dit mercredi que ce qui se passe à la SAAQ et ce qu’on entend à la Commission Gallant était «préoccupant». «Je ne suis content que l’UPAC, d’une certaine façon, agisse», a-t-il dit en mêlée de presse mercredi à Québec.

Le premier ministre refuse toujours de réitérer sa confiance envers le PDG actuel de la SAAQ, Éric Ducharme, en poste depuis avril 2023.

«Je pense qu’il faut attendre le rapport final. (…) Il n’y a pas eu encore le témoignage du président, donc laissons-le s’expliquer. Ce qui est important, c’est d’aller au fond des choses», a-t-il affirmé.

La pression s’accentue sur M. Ducharme en raison de témoignages à la commission Gallant. Dans une lettre ouverte publiée dans «Le Soleil» mercredi, il écrit: «L’enquête réalisée par la Commission d’enquête sur la gestion de la modernisation des systèmes informatiques de la SAAQ est une étape nécessaire permettant de poser un diagnostic complet à propos de notre transition numérique et de ses conséquences sur notre clientèle et nos partenaires. Nous réitérons notre volonté de collaborer avec cette instance pour aller jusqu’au bout du processus et pour faire toute la lumière sur les événements passés.»

La ministre des Transports, Geneviève Guilbault, a indiqué avoir écrit à l’UPAC à deux reprises. «Je voulais les sensibiliser au caractère scandaleux de tout ce qui se disait et de tout ce qui semble s’être passé à la SAAQ», a-t-elle affirmé mercredi.

«Je vois ce matin qu’ils sont en opération au siège social de la SAAQ. Donc, de voir des institutions qui font leur travail, c’est toujours rassurant», a ajouté la ministre.

Dans un bref communiqué, la SAAQ indique qu’elle «collabore pleinement à l’enquête en cours et ne commentera pas davantage celle-ci afin de respecter le travail des autorités et de préserver l’intégrité du processus».

Cette perquisition est survenue alors que l’ex-PDG de la société d’État, Denis Marsolais, témoignait à la commission Gallant.

L’UPAC enquête sur SAAQclic depuis février 2025.