Le gouvernement du Québec a remis une attestation à la Fonderie Horne

MONTRÉAL — Le gouvernement du Québec a remis une attestation à la controversée Fonderie Horne de Rouyn-Noranda, pavant la voie à sa réautorisation dans quelques semaines.

Le ministre de l’Environnement n’a pas voulu s’avancer sur la nouvelle norme que devra respecter l’entreprise Glencore, concernant l’arsenic émis par sa fonderie, mais les détails du document d’autorisation seront bientôt rendus publics.

«Je ne suis pas en mesure de vous donner le détail à ce moment-ci, mais très rapidement, une fois que le délai légal sera terminé, ce sont des informations qu’on va dévoiler», a indiqué Benoit Charette lors d’un point de presse en précisant «qu’assurément, d’ici la fin du mois de février, on aura l’heure juste».

Selon le ministre, «c’est un travail colossal qui a été fait ces derniers mois» pour arriver à une nouvelle norme, «et on est très heureux des résultats».

Le ministère a précisé que le propriétaire de la fonderie,  Glencore, a deux à quatre semaines pour fournir des commentaires, après quoi l’autorisation sera délivrée. 

La saga de la Fonderie Horne a fait couler beaucoup d’encre dans les derniers mois, en raison des émissions d’arsenic que l’usine rejette dans l’environnement.

En août dernier, Glencore avait annoncé l’investissement de 500 millions $ pour atteindre un seuil d’émission d’arsenic de 15 nanogrammes par mètre cube d’air (ng/m3) en 2027, comme l’ont demandé les autorités québécoises de santé publique et le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC).

Avant d’atteindre la limite de 15 ng/m3 à l’été 2027, la fonderie projette d’arriver à une cible de 65 ng/m3 l’année prochaine et de 45 ng/m3 en 2025.

Actuellement, l’entente avec le gouvernement, qui a été signée en 2017,  permet que les émissions de la fonderie atteignent une moyenne annuelle de 100 ng/m3, soit 33 fois plus que la norme québécoise.