La baisse de la CAQ dans les sondages galvanise François Legault

QUÉBEC — Les mauvais sondages pour le gouvernement galvanisent le premier ministre François Legault et lui donnent le goût de se «battre» pour les Québécois.

«Concernant les derniers sondages, je suis très conscient que beaucoup de Québécois sont déçus de notre gouvernement», a admis le premier ministre en mêlée de presse mercredi.

«Mais moi, ça me donne de l’énergie, ça me donne le goût de me battre, pendant l’année et quelques mois qui restent pour livrer encore plus de résultats aux Québécois», a-t-il ajouté.

Un sondage Pallas Data publié mardi place la Coalition avenir Québec (CAQ) en troisième place avec seulement 15 % des intentions de vote, 11 points derrière les libéraux désormais dirigés par Pablo Rodriguez. Le Parti québécois est toujours en tête avec 31 %.

Ce n’est pas le premier sondage qui montre une baisse pour la CAQ. En mai, un coup de sonde de Léger plaçait le parti de François Legault à 20 %; une baisse de quatre points par rapport au précédent sondage de la même firme.

Malgré tout, François Legault assure qu’il sera sur les rangs lors des prochaines élections. «En octobre 2026, ça sera aux Québécois de décider s’ils veulent me garder ou non», a-t-il dit.

«Vive le Québec libre!»

François Legault revient d’une mission économique en France. Lors de son voyage, il s’est permis de réinterpréter la célèbre déclaration du général de Gaulle «Vive le Québec libre !» de 1967, affirmant qu’elle pouvait être prise «à plusieurs degrés».

«Je pense que René Lévesque l’a pris au premier degré, c’est correct, mais c’était aussi pour dire le peuple, la nation québécoise doit s’affirmer dans le Canada», a notamment dit le premier ministre alors qu’il se trouvait dans le bureau du général, à Paris.

L’affirmation de François Legault a provoqué plusieurs réactions au Québec. Dans une chronique publiée dans «Le Devoir» mercredi matin, l’ancien chef péquiste Jean-François Lisée explique que le général de Gaulle était bel et bien favorable à l’indépendance du Québec.

«Pour bien clarifier les choses, lors de son retour en France, lors de sa première conférence de presse en novembre, de Gaulle affirme qu’il est dans l’ordre des choses que le Québec devienne ”un État souverain, maître de son existence nationale, comme le sont par le monde tant et tant d’autres peuples, tant et tant d’autres États, qui ne sont pourtant pas si valables, ni même si peuplés, que ne le serait celui-là”», écrit celui qui est aussi auteur du livre «De Gaulle, l’indépendantiste».

Mercredi, le premier ministre a cherché à clarifier ses propos, affirmant qu’il n’a «jamais nié que le général de Gaulle a appuyé la souveraineté du Québec».

«Oui, le général de Gaulle a appuyé la souveraineté du Québec, mais il a fait beaucoup plus que ça. Il a appuyé la possibilité pour le Québec de signer des ententes en éducation, en culture, permettre au Québec de siéger comme un État souverain dans des comités de la francophonie. Donc, c’est beaucoup plus qu’un appui à la souveraineté du Québec», a-t-il expliqué.