Réforme des retraites en France: le bureau d’un chef de parti vandalisé

PARIS — Des manifestants ont vandalisé le bureau d’Eric Ciotti, chef du parti d’opposition de droite Les Républicains, dans une menace apparente pour l’amener à voter contre la réforme des retraites du président Emmanuel Macron.

Eric Ciotti a partagé sur Twitter une photo de son bureau situé dans la ville de Nice avec des fenêtres brisées, après qu’un pavé y a été jeté dans la nuit de dimanche. 

Les vandales ont également griffonné les mots « la motion ou le pavé » — en référence aux motions de censure contre la réforme des retraites qui seront votées lundi à l’Assemblée nationale.

Après des semaines de manifestations de masse contre le projet de M. Macron de relever l’âge de la retraite de 62 à 64 ans, le président a ordonné la semaine dernière à la première ministre Elisabeth Borne d’invoquer un pouvoir constitutionnel spécial pour contourner un vote de l’Assemblée nationale. En réponse, les législateurs aux deux extrémités du spectre politique ont déposé vendredi des motions de censure contre le gouvernement.

M. Ciotti avait annoncé que son parti ne voterait pour aucune des deux motions de censure, ce qui signifie qu’il n’y aurait pas assez de voix pour bloquer le projet de loi.

En réponse aux vandales, M. Ciotti a écrit sur Twitter: «Jamais je ne céderai aux nouveaux disciples de la Terreur.»

Faire adopter une motion de censure sera difficile: aucune n’a réussi à passer depuis 1962, et l’alliance centriste de Macron détient toujours le plus de sièges à l’Assemblée nationale. Une minorité de républicains pourraient toujours s’opposer à la ligne de parti, mais il reste à voir s’ils seraient prêts à faire tomber le gouvernement Macron.