Kamala Harris se rend en Caroline du Nord pour examiner les conséquences d’Hélène

La candidate démocrate à la présidence américaine Kamala Harris s’est rendue en Caroline du Nord samedi alors que l’État se remet de l’ouragan Helene, y arrivant un jour après une escale dans l’État du républicain Donald Trump, qui répand de fausses allégations sur la réponse fédérale à la catastrophe.

La vice-présidente a été accueillie à l’aéroport par le gouverneur Roy Cooper, entre autres, et s’est rapidement rendue à un breffage avec les responsables des interventions d’urgence sur les efforts de rétablissement.

Plus tôt dans la semaine, Mme Harris était en Géorgie, où elle a aidé à distribuer des repas, visité les dégâts et consolé les familles durement touchées par la tempête. Le président Joe Biden a également visité la zone sinistrée. Au cours de deux jours d’escales dans les Carolines, en Floride et en Géorgie, le président Biden a évalué les dégâts et rencontré des agriculteurs dont les récoltes ont été détruites.

Les deux ont exprimé haut et fort la volonté du gouvernement d’aider, et les efforts de l’administration jusqu’à présent incluent la couverture des coûts de tous les efforts de sauvetage et de rétablissement dans le Sud-Est pendant plusieurs mois alors que les États luttent sous le poids des dégâts massifs.

Dans une lettre adressée vendredi soir aux dirigeants du Congrès, M. Biden a écrit que même si le Fonds de secours en cas de catastrophe de l’Agence fédérale de gestion des urgences (FEMA) «dispose actuellement des ressources nécessaires pour répondre aux besoins immédiats, le fonds est confronté à un déficit à la fin de l’année». Il a également appelé les législateurs à agir rapidement pour rétablir le financement du programme de prêts en cas de catastrophe de la «Small Business Administration».

Un important bilan humain

Plus de 200 personnes sont mortes. C’est la pire tempête à avoir frappé le continent américain depuis Katrina en 2005, et les scientifiques ont averti que de telles tempêtes ne feraient qu’empirer face au changement climatique.

Mais dans cette année électorale surchauffée, même les catastrophes naturelles sont devenues profondément politisées alors que les candidats sillonnent la zone sinistrée et, dans certains cas, visitent les mêmes lieux pour convaincre les électeurs dans les États clés.

M. Trump a faussement affirmé que l’administration Biden ne faisait pas assez pour aider les personnes touchées dans les zones républicaines et a sévèrement critiqué la réponse. Il a, à la suite d’Helene, épousé des mensonges sur le changement climatique, le qualifiant de «l’une des plus grandes escroqueries de tous les temps».

Lors d’une escale à Fayetteville, en Caroline du Nord, jeudi, M. Trump a renouvelé ses plaintes concernant la réponse fédérale et a cité «le traitement déplorable réservé à la Caroline du Nord en particulier». En fait, M. Cooper a indiqué cette semaine que plus de 50 000 personnes se sont inscrites pour bénéficier de l’aide de la FEMA et qu’environ 6 millions $ US ont été versés.

M. Biden a suggéré que le président de la Chambre des représentants Mike Johnson, républicain de Louisiane, retient l’argent pour les besoins de secours en cas de catastrophe.

Les visites de Mme Harris représentent un test politique supplémentaire au milieu d’une crise humanitaire. Elle essaie d’endosser un rôle pour lequel Joe Biden est bien connu – montrer l’empathie que les Américains attendent en temps de tragédie – dans la dernière ligne droite de sa campagne à la Maison Blanche.

Jusqu’à cette semaine, elle n’avait pas visité le lieu d’une crise humanitaire en tant que vice-présidente. Cette tâche était réservée à Joe Biden, qui a souvent été appelé à évaluer les dégâts et à consoler les victimes après des tornades, des incendies de forêt, des tempêtes tropicales et plus encore.

Kamala Harris a déclaré cette semaine qu’elle voulait «voir de ses propres yeux la dévastation, qui est extraordinaire». Elle a exprimé son admiration pour la façon dont «les gens se rassemblent. Les gens aident de parfaits inconnus.»

Elle a déclaré que cela montre que «la grande majorité d’entre nous avons bien plus de points communs que de différences», un écho à une phrase qu’elle utilise fréquemment pendant la campagne électorale.

«Nous sommes là pour le long terme», a-t-elle déclaré.