Dix travailleurs ont perdu la vie en 2020 en Mauricie/Centre-du-Québec

MAURICIE. En ce 28 avril, la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) tient à souligner le Jour de deuil, qui se veut une journée de commémoration des personnes décédées ou blessées au travail.

En 2020, dix travailleurs ont perdu la vie dans la région de la Mauricie et du Centre-du-Québec, soit cinq lors d’un accident du travail et cinq des suites d’une maladie professionnelle. Au cours de la même année, 8094 personnes ont été blessées lors d’un accident du travail ou victimes d’une maladie professionnelle.

Par ailleurs, la CNESST recense 16 614 lésions professionnelles en lien avec la COVID-19 à travers le Québec.

« Le Jour de deuil est une occasion de renouveler, en tant que société, notre engagement collectif à améliorer la santé et la sécurité en milieu de travail et à prévenir les blessures, les maladies et les décès. Particulièrement durant cette période difficile, ayons une pensée spéciale pour les travailleurs et travailleuses de la santé, de l’éducation et de tous les services essentiels qui ont été au front jour après jour pour soigner nos malades, éduquer nos enfants et s’assurer que nous puissions recevoir les biens et services nécessaires au fonctionnement de notre société. Nous leur devons beaucoup! Respecter les consignes de santé et de sécurité du travail et appliquer les mesures sanitaires en vigueur, c’est une façon de leur dire merci», souligne Manuelle Oudar, présidente du conseil d’administration et chef de la direction de la CNESST.

Le Conseil régional FTQ Mauricie et Centre-du-Québec ainsi que le Conseil central du Cœur-du-Québec – CSN ont tenu un rassemblement, ce midi, devant le bureau du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité et député de Trois-Rivières, Jean Boulet, pour souligner cette journée et manifester leur opposition aux reculs qu’amène le projet de loi 59 sur la santé et la sécurité.

«Le projet de loi 59 propose des reculs en prévention dans des usines comme la nôtre et des reculs dans l’indemnisation des travailleurs accidentés blessés. Une modernisation devrait plutôt faire avancer la santé et sécurité des travailleurs et travailleuses. On veut qu’il y ait moins de morts et moins de blessés ou de malades», déclare le président de la section locale 9700, Éric Drolet.

«Après 40 ans, il est inacceptable que ce ne soit pas l’ensemble des travailleurs et des travailleuses qui soient protégés de manière égale dans leur milieu de travail. Pas besoin de réinventer la roue pour savoir que la prévention, c’est la seule solution possible pour diminuer les coûts à l’ensemble de la société», ajoute Anne-Marie Tardif, coordonnatrice du Carrefour d’aide aux non-syndiqué-es. (M.E.B.A.)