De menuisier à photographe

BATISCAN. Jérémie Perron était menuisier depuis 12 ans quand il a décidé de faire un saut dans le vide. Il est parti de Terrebonne, a acheté une maison à Batiscan et est devenu photographe professionnel. Depuis trois ans, il vit de sa passion. 

Dans la MRC des Chenaux, son nom n’est plus à faire. Il a immortalisé un nombre incalculable d’événements, des soirées de gala jusqu’aux fêtes familiales. Son entreprise, Filisofik studio, il l’a fondée pour être son propre patron, mais aussi pour offrir un cadeau précieux à ses enfants : du temps.

«Je n’ai aucune formation professionnelle en photo, indique Jérémie. J’ai appris en fouillant sur Google. Je me suis inspiré de photographes que j’aime pour développer mon style. Je suis un gars à tout faire. J’aime apprendre et essayer.»

Il y a eu la piqûre pour la photographie peu de temps après avoir rencontré Rachelle, celle qui allait devenir son épouse. «Elle faisait de la photo et son appareil était bien meilleur que le mien, raconte-t-il. Je l’ai essayé et j’ai capoté.»

Il a donc commencé à faire des recherches sur le web pour apprendre les rudiments de la photographie. «De fil en aiguille, je devenais meilleur et j’ai lancé l’idée à Rachelle de faire un premier contrat. On a fait un mariage. C’était il y a huit ans», se souvient Jérémie.

Puis, les contrats se sont enchaînés et l’entreprise est née. «J’ai appris l’entrepreneuriat en même temps que j’ai appris mon métier de photographe, mentionne-t-il. On a fait un emprunt pour lancer la compagnie, mais c’était un bon investissement parce que je peux vivre de ma passion maintenant.»

Redonner à sa communauté

Ce n’est pas le type de contrat ni le type de photo qui fait en sorte que Jérémie Perron est passionné par son travail. Ce sont plutôt les gens qu’il rencontre qui sont sa réelle source de motivation.

«Ce qui me fait triper, c’est quand les gens désirent les photos que je prends d’eux ou de leur événement, quand ils veulent vraiment travailler avec moi pour faire les meilleures photos. Ce sont les gens qui font toute la différence», confie-t-il.

Non seulement il aime ce contact avec sa clientèle, mais il tient aussi à s’impliquer dans sa communauté. «J’offre encore beaucoup de photos pour ma municipalité et ma MRC. J’aime ma place, alors c’est ma façon d’aider au développement de mon coin de pays», conclut le Batiscanais.